Le Conseil communal de Casablanca a voté à la majorité, lors de sa session extraordinaire de novembre, son projet de budget rectificatif pour l'année 2023. Le budget de la municipalité, arrêté après examen, vote et amendement, se monte à plus de 5 milliards de dirhams. La maire Nabila Rmili vient d'affirmer que la session extraordinaire fait suite aux observations formulées par le Wali de la région de Casablanca-Settat sur le projet de budget de la commune pour l'année 2023, précisant que ces constatations ont trait à la révision de la part de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et au non-respect des dispositions de la circulaire du ministère de l'Intérieur portant sur la préparation du budget communal sur les crédits affectés aux frais de réception, de restauration, de fêtes, de cadeaux, d'entretien des espaces verts et de location de matériel et d'aides consacrées aux associations. De surcroît, Nabila Rmili a accueilli favorablement les démarches de l'Exécutif qui a su engranger des recettes de l'ordre de 3,650 milliards de dirhams. Quant au président de la commission des finances, de la programmation et du budget au Conseil local de Casablanca, Abdelilah Safadi, il s'est notamment arrêté sur le débat qui a eu lieu au sein de la commission à propos du PLF de 2023. Dans cette optique, il a mis en exergue qu'une réunion extraordinaire s'est déroulée mardi pour la prise en compte des observations faites par le Wali sur le projet de budget 2023, soulignant que ces réflexions ont porté sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) plus particulièrement. Un quinquennat sous de bons auspices Les recettes sont estimées pour cet exercice à plus de 1,4 milliard de DH, alors que les dépenses de la gestion s'élèvent à environ 203 millions et celles liées au désendettement à près de 250 millions de dirhams. En revanche, il a été retenu de procéder à la programmation de l'excédent de l'année 2023 en sus de la reprogrammation des crédits. Cette séance, organisée conformément aux dispositions de la loi 111-14 relative aux régions, dont l'article 36, a été consacrée également à l'examen et à l'adoption du PDR de la région Casablanca-Settat 2022-2027. Sont également approuvés le projet d'une convention de partenariat entre le Conseil de la région et l'association des amateurs de la musique andalouse au Maroc, ainsi que celui relatif à la mise en oeuvre d'un programme de développement intégral de la commune de Benahmed (province de Settat). Cette session a par ailleurs connu l'amendement de plusieurs accords dont la réalisation d'un complexe social pour l'intégration des femmes (municipalité de Mediouna) et le redéploiement des routes, et la construction d'un complexe régional pour la gestion de la formation et le développement des compétences en matière de santé. Vers une meilleure maîtrise du budget Rappelons que le Conseil de la ville de Casablanca a dernièrement mené une campagne contre les commerces non autorisés. En effet, comme nous l'avons déjà indiqué dans nos colonnes, inaugurer un magasin sans autorisation est considéré comme un délit. Sur l'ensemble des commerces ouverts à Casablanca, 85% ne sont pas autorisés à exercer et échappent ainsi à toute forme de taxation. Dans le recensement des différents établissements défaillants, le quartier de Hay Mohammadi figure en tête de liste avec 3.000 commerces irréguliers à lui seul. Les peines encourues pour défaut d'autorisation préalable sont très sévères étant donné le manque à gagner pour la ville, ces activités ne participant pas aux recettes de la ville. Ainsi, Nabila Rmili est au premier rang pour matérialiser la volonté du Conseil d'augmenter les recettes de la commune. En vue de trouver des solutions, un appel a été fait par les élus pour intégrer ces entreprises dont la taxation atteindrait l'objectif escompté. Cette session a été marquée aussi par l'approbation du plan budgétaire prévisionnel pour l'année 2023.