La première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé a été clôturée, ce vendredi à Marrakech, après trois jours de débats et de décryptage autour des enjeux sanitaires auxquels l'Afrique fait face. Détails. Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et en présence d'un panel de personnalités politiques, notamment du Conseiller de SM le Roi, André Azoulay, du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et de plusieurs membres du gouvernement, les travaux de cette conférence ont été lancées avec la participation d'éminentes personnalités, de décideurs, d'experts, de spécialistes et de professionnels africains et internationaux. Quelles sont les attentes ? Et comment pourrait-on les atteindre ? Le message royal pour les participants était focalisé sur la coopération Sud-Sud, qui se veut efficiente et aspire à favoriser le rapprochement et la solidarité entre les peuples, et doit inscrire en son cœur la question de la santé du citoyen. Il spécifie que la santé constitue l'un des défis majeurs auxquels est confronté le Continent africain, donnant l'exemple de la pandémie Covid-19 qui a mis en évidence l'importance du travail collectif dans ce domaine, ainsi que "la nécessité de multiplier les projets sanitaires et de pourvoir nos pays des infrastructures sanitaires indispensables". En effet, le but principale de la tenue de cette Conférence panafricaine est de rassembler les expertises africaines et internationales dans l'optique d'élaborer des réflexions sur les aspects de la santé dans des concepts élargis de politiques de santé publique. En outre, l'évènement a pour objectif d'ériger les piliers de la santé au futur, de la repenser dans ses aspects organique, psychologique, économique, social et environnemental, en travaillant en symbiose pour le bénéfice d'une santé africaine commune à l'aide de la culture, l'éducation et l'enseignement. Focus sur le cannabis Pour ce faire, les projecteurs ont été tournés vers les investissements dans la santé en Afrique, et l'adoption des technologies innovantes. Le Maroc, à titre d'exemple, mise sur le cannabis pour des fins médicales. A cet égard, le directeur général par intérim de l'Agence nationale de réglementation des activités du cannabis (ANRAC), Mohammed El Guerrouj, a exposé l'expérience marocaine depuis la publication de la loi 12.21 visant l'opérationnalisation de l'Agence qu'il préside. Il a en outre annoncé que le lancement de la campagne aura lieu l'année prochaine. Selon lui, le texte met l'accent sur la production du cannabis à usage industriel aux mêmes dispositions réglementaires que la production à des fins pharmaceutiques. La production qui a un taux dépassant 1% de tétrahydrocannabinol (THC) devant être exclusivement destinée aux usages pharmaceutiques. Celle qui a une teneur THC inférieure sera exploitée pour des fins industrielles cosmétiques, de compléments alimentaires, de bâtiments et de textile. Suggestions du Maroc pour réduire les risques en santé Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, a, pour sa part, mis en valeur l'avenir commun de l'Afrique en matière de sécurité et de souveraineté sanitaires indivisibles. Il a cité, entre autres, la promotion des valeurs communes, la révision des approches et des priorités, ainsi que la gestion des risques sanitaires comme solutions à mettre en place. En termes de perspectives, le ministre a mis en exergue la transition numérique et technologique en faveur de la santé, et la création d'un fonds continental autonome de sécurité sanitaire, ainsi que l'importance de la mise en place d'une charte africaines pour la résilience des systèmes de santé sous le leadership d'un réseau panafricain.