Le ministère de l'Intérieur a affirmé que la situation sécuritaire dans le royaume est « normale et sous contrôle », compte tenu du suivi quotidien relatif à la stratégie de lutte contre la criminalité. Cela intervient dans le cadre de sa présentation,mardi 1er novembre,du bilan de ses réalisations en 2022, devant la commission de l'Intérieur de la chambre des représentants. À ce sujet, le ministère a précisé que 758. 254 affaires relatives aux crimes et aux infractions ont été enregistrées au cours des 8 premiers mois de l'année en cours. Il s'agit principalement de crimes d'atteintes aux biens et personnes, soit 39% du total des affaires enregistrées au niveau national.
En matière de répartition géographique, le bilan a révélé que la criminalité au Maroc se concentre plus dans les villes, avec un pourcentage de 78 %, tandis que le reste se rapporte au monde rural.
Les efforts déployés par les autorités locales et les services de sûreté nationale ont abouti, selon le même bilan, à l'arrestation et la poursuite judiciaire d'environ 692.194 personnes, dont 3% de mineurs. Le taux des cas qui ont été résolus a atteint, par ailleurs, les 90 %.
Dans le même sillage, plus de 219.025 cas d'infractions et de crimes portant atteinte à la sécurité des citoyens ont été enregistrés, soit environ 29 % du total des cas.
Le ministère de l'Intérieur a précisé, dans ce sens, que malgré les « modestes » chiffres enregistrés en matière de criminalité dans notre pays, les services de sûreté ont constaté que le niveau d'insécurité était parfois disproportionné par rapport à la situation propice à la criminalité au Maroc. « La dramatisation » qui accompagne la perpétration de certains crimes, la diffusion de rumeurs, mais aussi le traitement médiatique de ces crimes, sont tous des facteurs qui contribuent davantage à augmenter le sentiment d'insécurité, en faisant abstraction des données objectives, considère-t-il.
Le ministère, a ajouté, à cet égard, que tous les efforts seront concentrés sur la lutte contre toutes les pratiques criminelles qui hantent l'opinion publique et nuisent au sentiment de sécurité chez eux, notamment le port des armes blanches, le trafic de substances hallucinogènes et de drogues, mais également les crimes commis à proximité des établissements scolaires.