Le Maroc continue d'étudier les scénarios d'une possible sortie dans les marchés financiers internationaux. Mais la volatilité qui caractérise les marchés pousse le gouvernement à rester vigilent, selon Nadia Fettah Alaoui, qui a indiqué que le gouvernement continuera de scruter les marchés jusqu'à fin 2022 avant de prendre une décision. Détails. Cela fait des mois qu'on parle d'une éventuelle levée de fonds à l'international pour combler une partie du besoin de financement de l'Etat. Dans un contexte d'agitation des marchés financiers, trop volatiles, le Maroc privilégie la prudence et garde les yeux fixés sur les tableaux de bord le temps d'avoir assez de visibilité. C'est ce qu'on comprend de l'intervention de la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, qui s'est exprimée sur ce sujet lors d'un point de presse dédié au Projet de Loi des Finances 2023. « Il y a un arbitrage entre la dette intérieure et la dette extérieure, le recours aux marchés financiers n'est pas encore tranché vu leur volatilité sachant que les investisseurs eux-mêmes n'ont pas assez d'idées sur leurs stratégies d'investissement », a-t-elle fait savoir, soulignant le climat d'incertitude qui règne actuellement dans les marchés au niveau mondial. Une dette de plus en plus chère ! Selon l'Argentière du Royaume, « les investisseurs attendent les décisions de la FED et de la Banque centrale européenne », ceci explique pourquoi les marchés sont aussi imprévisibles. Pour sa part, le gouvernement marocain prendra le temps qu'il faut pour prendre une décision dès qu'il y aura assez de visibilité sur les taux d'intérêts. « Il est certain que les taux seront trop chers », a reconnu Nadia Fettah Alaoui, précisant que le Maroc continuera de sonder les marchés jusqu'à fin 2022. En tout cas, si le Maroc fait sortie dans les marchés financiers, cela se fera de sorte à sauvegarder l'image du Royaume en tant qu'Etat crédible digne de la confiance des investisseurs. « Concernant les institutions financières internationales, le Maroc continue de discuter avec le Fonds monétaire international (FMI) sur les différentes options de crédit. Le Royaume, rappelons-le, garde à sa disposition la ligne de précaution. La loi des Finances de 2022 permet au gouvernement de mobiliser jusqu'à 40 MMDH de dirhams de financements extérieurs. Ce montant prévisionnel a augmenté en 2023 à 60 MMDH. A cet égard, Nadia Fettah Alaoui a tâché de rassurer tout le monde sur le degré d'endettement extérieur. « Il ne s'agit pas de s'endetter davantage », a-t-il mis au clair, rappelant que la dette du Trésor ne va pas significativement changer.