Un terme à retenir dans la bouche du nouveau sélectionneur, national faut-il le souligner, "sacrifice". Walid Regragui, puisque c'est de lui qu'il s'agit, l'a certainement appris, auprès de son coach, également national, lors de la CAN 2004 en Tunisie et qui n'était autre que Badou Zaki. Regragui était encore joueur et faisait montre de grande discipline et, aussi, de supporter extraverti des couleurs nationales. Il avait toutes les caractéristiques du maestro inné et savait en faire bon usage, auprès du groupe et du collectif des joueurs.
Fin des Ego avec le retour de Ziyech
C'est d'ailleurs l'essence d'un collectif, qui précède son existence, du moins dans le cas de Walid Regragui ! Dans l'histoire de nos six qualifications au mondial, Walid est le deuxième entraîneur à prendre en charge l'équipe nationale, après Abdallah Blinda, qui avait pris le relais de Abdelkhalek Louzani ! On peut citer également Abdallah Settati, adjoint de Vidinc en 1970 et qui est resté fidèle au Maroc où il est inhumé conformément à son vœu, et à celui de sa famille. Autrement, Walid Regragui est le premier marocain à aller en Coupe du Monde, avec une équipe, qualifiée par son prédécesseur, Vahid Halilhodzic. Et on doit retenir qu'il a été l'auteur d'un grand exploit, donner une âme et une raison d'être à l'effectif, réuni à l'occasion du match amical, face au Chili. On a vu un groupe élargi aux joueurs professionnels d'Europe et de la Botola, les meilleurs et qui sont titulaires à part entière, dans leurs clubs. Et certains font figure de stars de la Planète Foot.
Hamdallah entre obligations et droit
Et il reste encore d'autres joueurs à tester, dont le Safiot Hamdallah, qui entre dans la catégorie des buteurs potentiels, en championnat saoudien. Un championnat qui est loin d'être négligeable. Et il marque, Hamdallah! Au vu de la prestation d'Ensyri, on doit reconnaître que Hamdallah doit être testé et il le sera certainement, au moins pour deux raisons, c'est l'oiseau rare qui fait défaut aux lions de l'Atlas. Et il mérite au moins d'être testé, comme l'a promis coach Walid Regragui, qui ne nourrit aucun a priori, ni d'animosité à l'égard d'aucun joueur, y compris et surtout Hamdallah ! Rappellera-t-on le nombre de joueurs sacrifiés lors de toutes nos six qualifications où ils furent exclus pour des raisons qui relèvent des égo. Certains, qui figurent aujourd'hui en tête de la liste choisie par Regragui et qui furent mis en quarantaine, par le Sieur Vahid Halilhodzic, avant d'être radiés, à vie, de la liste du Bosniaque. On citera le cas Ziyech, qui fut victime de la défection d'un coaching mental approprié, en fonction de chaque situation. On n'assassine pas les Mozart, même indisciplinés ! Walid Regragui doit prendre exemple sur... Walid Regragui himself et placer les Right players à leur place. On ne veut pas que l'Histoire retienne ce genre d'incidents liés à des humeurs et qui ont porté atteinte au sens du sacrifice, et de l'image positive répercutée par le football.
Regragui confronté à un dur examen: Le temps
Que l'affaire Hamdallah ne constitue pas une fausse note dans cette belle composition où roule un ballon sans amasser mousse! Outre ses qualités de joueur et aussi de mécène, Hamdallah apportera un plus en matière de communication, car il est fort connu en Arabie Saoudite et attirera à ce propos le soutien de ses nombreux supporters. L'idéal c'est de le voir faire mieux que El Kaâbi et Ensyri, dans le cadre d'une concurrence loyale. Walid Regragui est appelé à juger en son âme et conscience, car il est passé par là où l'exclusion n'a pas de nom et ne porte pas de signature !