Plus de 11.800 victimes civiles ont été enregistrées depuis le début de l'offensive militaire russe en Ukraine, selon un bilan dressé par l'ONU et annoncé mardi dernier. Les Nations unies ont annoncé, mardi, avoir enregistré plus de 11.800 victimes civiles depuis le début de l'offensive militaire russe en Ukraine, le 24 février. C'est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue par le porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations unies, Farhan Haq, au siège permanent de l'organisation internationale à New York. «Sur tout le territoire, la mission de surveillance des droits de l'Homme en Ukraine a jusqu'à présent signalé plus de 11.800 victimes, parmi lesquels 5100 morts dont 346 enfants», a-t-il souligné. D'après le responsable onusien, le nombre de morts et de blessés civils serait vraisemblablement plus élevé. «L'ONU est profondément préoccupée par cette situation critique, où les civils sont touchés par des bombardements aveugles. Les parties au conflit doivent respecter leur obligation en vertu du droit international, de protéger les civils et les infrastructures», a-t-il ajouté. Farhan Haq a poursuivi qu'»Après l'attaque perpétrée contre Vinnytsia dans le centre de l'Ukraine, d'autres régions du pays ont été visées par des frappes ces derniers jours. Par ailleurs, des informations non confirmées font état de plus de dix morts dans l'attaque survenue le 15 juillet à Dnipro». «Nous avons également reçu des informations faisant état d'attaques dans le sud d'Odessa, ainsi que dans l'est de Donetsk et de Kharkiv», a-t-il déclaré. Discussions pour faciliter les exportations du blé ukrainien Dans le même contexte, Haq a déclaré que «le Secrétaire général de l'ONU António Guterres s'est entretenu, lundi, au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon le porte-parole onusien, les deux parties ont passé en revue les négociations en cours pour faciliter les exportations des céréales ukrainiennes via la mer Noire». Haq a fait part de la volonté de Guterres de se rendre personnellement à Istanbul «si nécessaire». La ville d'Istanbul a accueilli mercredi dernier une réunion quadripartite entre les délégations de la Turquie, de l'Ukraine, de la Russie et des Nations Unies, pour discuter de la reprise des exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire. Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a annoncé à cette occasion, qu'« Il a été convenu lors de la réunion quadripartite, tenue à Istanbul, pour discuter de la reprise des exportations de céréales de l'Ukraine, de créer un centre de coordination dans la province d'Istanbul, au sein duquel il y aura un représentant de chacune des parties prenantes. Washington accuse Moscou d'annexer les territoires ukrainiens Par ailleurs, selon la Maison- Blanche, la Russie « travaille à l'annexion des territoires ukrainiens » passés sous son contrôle ces derniers mois, en utilisant le même « mode d'emploi » que pour la Crimée en 2014. Les représentants de Moscou dans ces zones « vont organiser des référendums fantoches sur la réunification avec la Russie », « peut-être en septembre lors des élections régionales russes », a déclaré John Kirby, qui coordonne la communication de l'administration Biden sur les questions stratégiques. Les représentants que Moscou a imposés dans ces zones « vont organiser des référendums fantoches sur la réunification avec la Russie », « peut-être en septembre lors des élections régionales russes », a-t-il ajouté. En parallèle, la Russie cherche à y installer des banques russes pour généraliser l'usage du rouble, « force les résidents à demander la citoyenneté russe », « impose ses fidèles dans les services de sécurité », tout en « sabotant l'Internet civil », a-t-il encore assuré. Annexer des territoires « par la force viole la charte de l'ONU », a dénoncé John Kirby, en promettant « de nouvelles sanctions contre la Russie » si elle poursuit ses préparatifs. « Moscou deviendrait encore plus un paria qu'aujourd'hui », a-t-il menacé. Dès le début de l'offensive le 24 février contre l'Ukraine, l'armée russe a conquis une large partie de deux régions du sud, celles de Kherson et Zaporijjia. Depuis, les autorités de ces zones, sous le contrôle de Moscou, disent vouloir organiser leur rattachement à la Russie, même si, officiellement, le Kremlin n'a pas publiquement affiché cet objectif.
Les canons promis par Macron sont «en route»
Les six canons Caesar supplémentaires, fleuron de l'artillerie française promis par Emmanuel Macron, mi-juin, sont «en route» vers l'Ukraine, a déclaré ce mardi la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna. Douze canons Caesar ont «d'ores et déjà été livrés» et «les six autres sont en route», a-t-elle annoncé devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, à Paris. Elle n'a pas précisé la date prévue d'arrivée sur le sol ukrainien de ce renfort qui avait été annoncé par le chef de l'Etat français le 16 juin lors de sa visite à Kiev. Depuis le début de l'offensive militaire lancée par Moscou en Ukraine le 24 février, Paris a livré à Kiev, au-delà des canons Caesar, des missiles antichars Milan et des missiles anti-aériens Mistral. Fin juin, le ministre des Armées Sébastien Lecornu avait indiqué que la livraison de missiles anti-navires, demandée par Kiev pour «ouvrir des brèches dans ce blocus maritime imposé par la Russie et qui prive de nombreux pays de livraisons de céréales et de matières premières», faisait «partie des dossiers examinés».