Dénonçant les retards de traitement de ses revendications par le département de Miraoui, le Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP) compte organiser une grève de 72 heures, à partir du vendredi 27 mai, au niveau de la région de Casablanca. Exprimant sa grogne face aux dysfonctionnements du secteur, le syndicat de la région de Casablanca appelle le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation à faire preuve d'engagement pour clore définitivement le dossier.
La ré-adoption du système de l'ancienneté, la mise en place effective de l'amendement du statut du corps des enseignants-chercheurs, l'amélioration des conditions matérielles, et l'annulation du privilège du doctorat français, sont des revendications du syndicat.
Parmi les revendications figure également l'affiliation des Institutions Supérieures des Professions Infirmières et Techniques de Santé au système universitaire, la promotion et la valorisation des formations des instituts de formation dans les métiers de l'administration.
Le Syndicat régional appelle ainsi le Bureau national du SNESUP, le comité administratif et les Bureaux régionaux à unifier leurs efforts et leurs voix pour mettre en avant leurs revendications communes, lit-on dans un communiqué.
La même source dénonce l'interdiction, par la préfecture de Casablanca-Anfa, de la première conférence nationale sur la législation relative à la santé, qui devait avoir lieu les vendredi et samedi 20/21 mai 2022 à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca.
Le SNESUP a par ailleurs exprimé sa solidarité absolue et inconditionnelle avec "les luttes des enseignants de l'Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Casablanca (ENCG Casablanca) contre les abus de pouvoir de son directeur et sa méthode d'intimidation et de menaces".
Le Syndicat tient pour responsable la présidence de l'Université Hassan II de Casablanca quant à l'arrêt des projets de construction de la cité éstudiantine et de l'aile pédagogique de l'Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique, soulignant que cela peut "entraver les travaux pratiques des étudiants et priver plus d'une vingtaine de professeurs de leur travail".