Désormais, les activités de contrebande ne referont plus surface au niveau des points de passage de Bab Sebta et de Beni Ansar, peut-on lire dans un communiqué de l'administration générale des douanes (DGI), rendu public samedi. Suite à la décision de rouvrir les postes frontaliers de Sebta et Mellilia, la DGI a indiqué que « toutes les mesures ont été prises dans le but de mettre fin à toutes les formes de contrebande au niveau des deux points de passage ». Tout en indiquant que ce commerce transfrontalier informel « constituait un obstacle majeur à la mise en place d'un environnement propice au processus normal de passage », la même source a affirmé que « depuis la réouverture des postes frontaliers, aucune activité de contrebande n'a été enregistrée ». Dans la première phase de la planification organisée par l'Espagne et le Maroc, seuls les citoyens de l'Union Européenne et ceux qui possèdent un permis de voyage sur le territoire Schengen pourront franchir la frontière. Tandis que dans la deuxième phase, a déclaré la DGI, les travailleurs légalement reconnus pourront entrer dans les deux villes occupées à partir du 31 mai. Les postes de Tarajal à Sebta ou Bab Sebta au Maroc et de Beni Ansar (Mellilia), rappelle-t-on, rouvert, mardi 17 mai à 00h00, leurs barrières pour permettre aux citoyens de l'Union Européenne et leurs véhicules de circuler dans les deux sens, ainsi qu'aux Marocains résidant dans l'UE ou disposant du visa Schengen. En effet, pour accéder aux frontières des enclaves occupées, les passagers devront disposer désormais de la carte d'identité des étrangers, « Tarjeta de Identidad de Extrangeros » (TIE), ou d'un visa spécifique aux enclaves avec passeport en vigueur, tels sont les points clés pour le transit quotidien d'un côté à l'autre. A noter que le Maroc ayant décidé depuis des années de lutter fermement contre la contrebande, avait octroyé 800 millions d'euros de micro et macro prêts sans intérêt aux personnes qui souhaitent devenir entrepreneurs, principalement dans les régions de Nador et Tétouan. L'initiative a été lancée avant la pandémie.