Le Maroc négocie avec une entreprise de fabrication d'équipements ferroviaires pour achever un projet qui emploiera 1.000 travailleurs, a annoncé le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, lundi à la Chambre des Représentants, passant en aperçu de nombreux projets en cours pour favoriser l'accélération industrielle. S'exprimant à la Chambre des Représentants, Mezzour a indiqué que le dynamisme du Plan d'accélération industrielle a permis de dépasser l'objectif fixé à l'horizon 2020 pour l'emploi, avec la création de 659.740 emplois entre 2014 et 2021, annonçant de nouveaux projets prometteurs en matière d'accélération industrielle et de création d'emplois. Dans sa présentation devant les membres de la commission des secteurs productifs, Ryad Mezzour a révélé que le Maroc est entré en négociations avec une entreprise de fabrication de matériel ferroviaire afin de mener à bien un projet d'un investissement de près d'un milliard de dirhams et de créer l'équivalent de 1.000 nouveaux emplois directs. L'automobile, catalyseur du développement Passant en aperçu la performance du secteur automobile, le responsable gouvernemental indique que le plan a dépassé l'objectif de création de 90.000 emplois dans cette filière, avec la création de 161.599 emplois, et des exportations dont la valeur s'est élevée à plus de 72 milliards de dirhams en 2020. L'industrie automobile marocaine affiche ainsi une performance particulièrement remarquable à l'export et en termes de création d'emplois, indicateurs à l'égard desquels le secteur dégage une croissance annuelle positionnant le Maroc en tant que plateforme de production et d'exportation d'équipements et de véhicules automobiles. Cette performance est, en effet, confortée par les implantations de groupes étrangers de renom tels que RENAULT, SNOP, GMD, BAMESA, DELPHI, YAZAKI, SEWS, SAINT-GOBAIN et plus récemment PSA Peugeot Citroën. Secteurs à fort potentiel : Pour une édification de chaînes de valeurs Au niveau des industries aéronautiques, le dispositif d'accélération industrielle a, selon les données fournies par le ministre, permis la création de 11.383 emplois entre 2014 et 2020, alors que le volume des exportations de ce secteur durant la même année s'est élevé à 12,7 milliards de dirhams, avec un taux d'intégration locale de 38 %. Le ministre avait indiqué, en fin 2021, que malgré la conjoncture sanitaire, le secteur de l'aéronautique a redémarré beaucoup plus vite au Maroc qu'ailleurs et que son avenir est très prometteur. Cette filière dispose aujourd'hui d'une base solide qui nous permet d'avoir de nouvelles ambitions en matière de construction aéronautique, notamment dans le cadre d'une montée en force des technologies et une révolution dans le domaine de la propulsion. Ces nouvelles ambitions exprimées par Mezzour portent essentiellement sur le positionnement du Maroc comme un acteur important dans la propulsion verte. Quant aux industries maritimes, le ministre a indiqué que 3 accords d'investissement ont été signés avec un budget total de 39,68 millions de dirhams visant à créer 250 emplois directs dans le secteur. Parallèlement, trois projets d'envergure visant à créer 10.270 emplois directs ont été identifiés et soutenus avec un investissement total d'environ 8,8 milliards de dirhams, poursuit-il. Le schéma d'accélération industrielle a permis la création de 123.699 emplois dans l'industrie du textile et du cuir, soit 91% de l'objectif fixé, alors que les exportations totales du secteur en 2020 sont estimées à 29,9 milliards de dirhams, outre le lancement de 221 projets d'investissement dans le secteur avec un investissement total de 5,6 milliards de dirhams. Dans l'industrie agroalimentaire, 91.058 emplois ont été créés entre 2014 et 2020, 161 projets ont été soutenus avec des investissements de plus de 7,6 milliards de dirhams, tandis que les exportations totales du secteur sont passées de 23,4 milliards de dirhams, en 2014, à 32,8 milliards de dirhams en 2020, précise le ministre. Par son approche basée sur le partage de croissance à l'échelle de la région, le Maroc a participé de manière active au développement du continent sur les vingt dernières années. Dans ce sens, ces nouveaux projets permettront de générer des profils capables de garantir non seulement la souveraineté industrielle nationale, mais également au niveau régional. Kawtar CHAAT