Le président du parlement de la CEDEAO, Sidie Mohamed Tunis, a salué le leadership de SM le Roi Mohammed VI dans le continent africain, notant que l'intégration du Royaume au sein de la Communauté serait bénéfique à tous. Le président du parlement de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Sidie Mohamed Tunis, a affirmé que l'adhésion du Maroc à ce regroupement régional est la «meilleure chose pour nous tous». Lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, il a affirmé que les membres de la Communauté vont «voir de manière générale comment oeuvrer vers l'adhésion à part entière du Maroc à la CEDEAO». «Nous croyons fermement que c'est la meilleure chose pour nous tous», a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'entretiens avec le ministre. «Nous examinons les stratégies, les possibilités et éventuellement les contraintes (...) mais pour l'instant, mes collègues et moi-même sommes très positifs à ce sujet», a ajouté Mohamed Tunis, qui conduit une délégation du parlement de la CEDEAO en visite au Maroc, avant d'ajouter que sous le «leadership de SM le Roi Mohammed VI, nous devrions tous travailler» pour atteindre cet objectif «particulier». Relevant que les relations entre le Maroc et cette Organisation régionale sont face à un «nouveau départ», le président du parlement de la CEDEAO a assuré que les parlementaires ouest-africains «apportent des résultats fructueux» pour garantir que le Maroc siège comme membre à part entière. Lors de sa visite, Tunis a également rencontré le président de la Chambre des Conseillers, Naâma Mayara, à qui il a loué «les bonnes initiatives prises par le Royaume du Maroc à l'égard du continent africain dans le domaine des investissements», appelant, par la même occasion, à saisir toutes les opportunités économiques qui s'offrent aux deux parties dans divers secteurs prometteurs. Mayara a exprimé, pour sa part, la volonté du Maroc de renforcer sa présence au sein de la CEDEAO, de manière à lui permettre de poursuivre ses efforts constructifs face aux défis et menaces auxquels est confrontée la région, notamment la réalisation de la transformation structurelle requise pour les économies des pays africains dans le but de jeter les bases d'un développement durable et de soutenir la sécurité et la stabilité du continent. Une intégration régionale prospère L'adhésion du Maroc à la CEDEAO serait opportune, surtout dans un contexte où la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) se concrétise de plus en plus. Une zone qui aura pour double effet de stimuler le commerce intra-régional, d'attirer plus d'investissements directs étrangers et de faciliter la création de chaînes d'approvisionnement régionales, qui ont été des moteurs importants de la transformation économique dans d'autres régions. Pour une Afrique intégrée et prospère, la zone vise un développement considérable de la coopération Sud-Sud à travers une intégration commerciale, qui a été à l'origine des réussites spectaculaires sur d'autres continents. La création d'une telle zone de libre-échange, qui permettra d'accroître l'économie de la région à condition d'actionner à la fois les leviers tarifaires et non tarifaires, va également attirer plusieurs investissements directs étrangers. Pour ce faire, une baisse globale des droits de douane sera nécessaire pour obtenir des effets notables sur les flux commerciaux dans la région. Dans une précédente interview accordée à « L'Opinion », Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs), a affirmé que la ZLECAf permettra aux exportateurs marocains d'exporter leurs produits vers des régions qui étaient inaccessibles, sachant que les échanges avec les pays d'Afrique subsaharienne se font en grande partie avec difficulté, particulièrement suite aux droits de douane élevés, aux barrières non tarifaires et surtout suite à la concurrence féroce d'autres pays plus avancés. Il est à noter que le Maroc serait parmi les dix premiers pays bénéficiaires de ce projet, avec une hausse prévue de 8% de ses revenus, et les mesures de réduction des freins bureaucratiques. C'est ainsi que l'ASMEX plaide pour la mise en place d'un Observatoire de commerce extérieur et étudier les opportunités d'investissement et d'export, suite à l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine qui offre un grand potentiel en incluant un peu plus d'un milliard de consommateurs. Rime TAYBOUTA