Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a répondu aux questions des députés sur le manque de professeurs universitaires, sachant que 4.744 partiront à la retraite dans les huit prochaines années. En guise de précaution, le ministère compte faire appel aux compétences marocaines à l'étranger. Détails. D'ici 2030, plus de 4744 professeurs universitaires vont partir à la retraite, selon les chiffres présentés par le ministre de tutelle, Abdellatif Miraoui, à la Commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants. Le ministre a pris part à une réunion avec les membres de la Commission, dans une séance tenue à huis clos, où il a exposé sa stratégie pour améliorer la gouvernance de l'Enseignement supérieur. Cette réunion, dont le compte rendu est parvenu à L'Opinion, a été l'occasion d'aborder un problème du sous-effectif du corps professoral. Dans les années à venir, 527 professeurs partiront annuellement à la retraite, ce qui fait que 4744 personnes quitteront leurs postes entre 2022 et 2030. Les filières scientifiques et techniques demeurent les plus touchées par les départs à la retraite, avec 64% des professeurs concernés (3030). D'où l'urgence de trouver la relève. Le ministère de tutelle compte, pour sa part, recruter des professeurs de "nouvelle génération", selon le terme employé par Abdellatif Miraoui qui n'a pas écarté la possibilité de faire appel aux compétences marocaines à l'étranger. Le ministère veut améliorer l'attractivité du métier de professeur universitaire en élaborant une nouvelle loi régissant le statut du corps des enseignants-chercheurs de l'enseignement supérieur. Celle-ci devrait apporter plus de motivations et d'incitations à la performance. Concernant les perspectives de carrière des enseignants actuels, le ministre a fait savoir que 8700 dossiers de promotion ont été traités en 2021, ce qui a nécessité une enveloppe de 400 millions de dirhams.