Le chocolat, on en mange toute l'année et en quantité. Mais les fêtes de fin d'année sont plus propices à en consommer. Pour bon nombre de Marocains il s'agit de l'occasion rêvée de faire un petit geste aux personnes qu'ils chérissent. Nous sommes allés à la rencontre des vendeurs et des clients dans les capitales administrative et économique du Royaume pour voir si cette année la pandémie impacte les ventes du chocolat qui décore les maisons durant le Nouvel an. Les fêtes de fin d'année, sont les périodes dans lesquelles l'industrie chocolatière connaît ses performances annuelles les plus importantes. Les ventes entre novembre et janvier représentent environ 80% du chiffre d'affaires des chocolatiers, sachant que le marché marocain du chocolat demeure modeste étant donné qu'un Marocain consomme en moyenne 700 grammes de chocolat par an, contre 3,5 kilos pour un Tunisien et une moyenne de plus de 7,5 kg dans les pays européens.
Pour répondre à cette demande, bien que modeste, les diverses enseignes du marché se préparent bien à l'avance, soit deux à trois mois avant, pour répondre aux besoins de leur clientèle, particuliers ou entreprises.
Cependant, la situation du marché reste tributaire du pouvoir d'achat des clients. «Si la fin d'année n'est pas serrée financièrement, on se paye un petit chocolat. Sinon, on se prive de ce plaisir», nous indique Fatine, jeune cadre travaillant à Rabat. Il n'en demeure pas moins, que malgré la crise sanitaire et son impact sur les bourses des citoyens, une bonne partie de Marocains arrivent toujours à se procurer ce plaisir gourmand.
Si la crise sanitaire a créé un certain sentiment de réticence chez les clients, les chocolatiers eux ne ménagent aucun effort pour inciter les gens à acheter. « L'originalité et le raffinement caractérisent nos douceurs réputées. L'idée est d'offrir un chocolat de qualité et adapté aux exigences de nos clients. Nous innovons chaque année aussi bien au niveau des recettes qu'au niveau des emballages, à la fois pour fidéliser nos clients habituels et en attirer de nouveaux dans un marché devenu très compétitif » nous déclare le gérant de Pralinor à Rabat.
Toutefois, la pandémie n'a pas changé que les habitudes des consommateurs, elle a également chamboulé les chaînes d'approvisionnement, rendant les coûts de production plus importants. «C'est vrai que la pandémie a eu un énorme impact sur les approvisionnements de matières premières», nous confie Amine Heboul, responsable de vente chez Patchi. «En termes de transport et d'achats, nous n'avons jamais connu une hausse de prix, et même de délais aussi importante. Ceci reste un challenge que nous essayons de surmonter au quotidien», a-t-il ajouté. Même son de cloche au niveau de la marque Pralinor, dont le responsable de vente nous indique qu'avec la crise Covid «il faut avoir une planification logistique pointue et bien structurée, pour éviter les ruptures de stock, surtout que toute notre matière première est majoritairement importée». Cela dit, malgré les contraintes, le chocolat est partout et sous toutes ses formes. Il attend juste d'être croqué à pleines dents.