L'ex-ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a reçu la grande Croix de Charles III, une distinction de l'Ordre honorifique civil. Il s'agit de la plus haute distinction civile en Espagne. Décernée sur proposition de Pedro Sanchez, la décoration de Gonzalez Laya fait l'objet de plusieurs interprétations d'autant que les motivations de ce "geste de reconnaissance" n'ont pas été avancées. Détails. L'ex membre du gouvernement de Pedro Sanchez, a annoncé sa décoration dans une publication sur son compte Twitter. " C'est un honneur d'avoir servi mon pays, ses citoyens et très reconnaissant aux grands professionnels", a-t-elle déclaré avec fierté. Cette décoration a fait l'objet d'un décret royal, publié dans le bulletin officiel qui n'a pas avancé les raisons de la consécration de l'ex-ministre. Ce qui est sûr, c'est que la Grande Croix de l'Ordre royal espagnol de Charles III lui a été décernée sur proposition du chef de l'Exécutif espagnol, Pedro Sanchez. Cette décision a été débattue et prise lors d'un Conseil des ministres, tenu, mardi 28 décembre 2021, selon le décret. Théoriquement, l'attribution d'une telle distinction est une expression de reconnaissance à un citoyen espagnol pour un travail, une réalisation ou un service extraordinaire rendus à la Nation. Ceci dit, la décoration d'Arancha Gonzalez Laya est une façon de la remercier pour ses services à la tête de la diplomatie espagnole. Les réelles motivations de cette décoration ne sont pas connues, les uns parlent d'une mea-culpa de Pedro Sanchez qui l'a limogé de son équipe lors du remaniement de juillet. D'autres parlent d'une façon de la remercier, Rappelons qu'Arancha Gonzalez Laya a été à l'origine de l'une des plus grandes crises diplomatiques entre le Maroc et l'Espagne. Lorsqu'elle était ministre, elle a décidé d'accueillir le chef du polisario, Brahim Ghali, en Espagne en le faisant entrer, en complicité avec l'Algérie, par un faux passeport diplomatique pour ne pas l'exposer aux poursuites judiciaires pour violation des droits de l'homme. Ce geste a scusité la colère de la diplomatie marocaine qui a aussitôt réagi par le rappel de l'ambassadrice du Royaume à Madrid. Les deux pays ont failli rompre leurs relations diplomatiques, le gouvernement a fini par baisser la tension en procédant à un remaniement ministériel où Gonzalez laya a été remplacé par José Manuel Albares. Un remplacement aux allures de limogeage de la ministre basque. Après son limogeage, elle a été auditionnée par la Justice espagnole qui enquête sur les circonstances de l'entrée illégale de Brahim Ghali sur le sol espagnol.