Une étude effectuée par des scientifiques sud-africains, mardi, affirme que particulièrement après la vaccination, les personnes infectées par le variant Omicron de covid-19 peuvent développer une immunité neutralisante renforcée contre la variante Delta. Alors qu'Omicron continue de semer le doute dans le monde entier, notamment au Maroc qui compte quelques cas réduits du nouveau variant, une étude menée par des scientifiques de l'Institut de Durban, porté sur 33 personnes vaccinées et non vaccinées infectées par Omicron, a constaté que les personnes infectées par la nouvelle variante, particulièrement celles qui avaient été vaccinées, avaient un effet positif sur Delta en améliorant une immunité neutralisante. "L'augmentation de la neutralisation de Delta chez les individus infectés par Omicron peut entraîner une diminution de la capacité de Delta à réinfecter ces individus", a-t-il déclaré. L'étude confirme que par rapport à Delta, les personnes infectées par Omicron ont un risque plus faible d'hospitalisation et de maladie grave, bien que les scientifiques admettent que cela peut être dû à la forte immunité de la population. Le variant Omicron, détecté pour la première fois en novembre dernier en Afrique du Sud, s'est depuis propagée dans le monde entier. L'Afrique du Sud s'est devenu officiellement le pays le plus affecté par la pandémie en Afrique. Au cours des derniers jours, le pays a signalé en moyenne plus de 20.000 nouvelles infections quotidiennes. Pour atteindre l'immunité collective dans ce pays d'Afrique australe, qui compte près de 60 millions d'habitants, plus de 40 millions de personnes doivent être complètement vaccinées. Rappelons, que la troisième vague de transmission communautaire liée à ce variant, qui a débuté il y a deux semaines au Maroc, serait plus rapide et plus courte que la vague Delta, a estimé le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique, Mouad Mrabet. Selon le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, le Royaume est prêt à faire face au variant Omicron en cas de revers épidémique, ajoutant que le système de santé a tiré les leçons de la pandémie et il est désormais capable de s'adapter à la gestion de la situation épidémiologique.
En cas de revers épidémique, le système de santé est paré pour faire face au nouveau variant, que ce soit en termes de capacité hospitalière, de réanimation, ou de matériel nécessaire, a-t-il déclaré, lundi devant les députés de la Chambre des représentants, rappelant que le variant «Omicron», qui est connu pour sa propagation rapide et sa faible mortalité, est moins dangereux que le virus classique et les variants «Alpha» et «Delta». Le ministre a toutefois fait état d'une «certaine ambiguïté autour du nouveau variant car a-t-il argué, nous ne connaissons pas ses effets à moyen terme». Le Royaume peut circonscrire le nombre de cas du nouveau variant, qui est cinq fois plus contagieux que "Delta", et ce à travers le respect des mesures préventives et l'accélération de la prise de la troisième dose de rappel, qui renforce l'immunité contre Omicron à 75%.