Les besoins de financement du nouveau modèle de développement (NMD) requièrent un cadre macroéconomique étroitement aligné aux objectifs de développement économique et social, a souligné, vendredi à Rabat, le président de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), Chakib Benmoussa. Ce cadre se décline à travers une gestion macroéconomique alliant agilité et flexibilité à court-moyen terme et exploitant toutes les marges d'action possibles, tout en restant vigilant sur la soutenabilité du cadre macroéconomique, a expliqué Benmoussa qui s'exprimait lors 14è Colloque international des finances publiques (CIFP), tenu à l'initiative du ministère de l'Economie et des Finances (Trésorerie Générale du Royaume - TGR), en partenariat avec l'Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques (FONDAFIP), sous le thème "les grands défis des finances publiques du 21ème siècle".
Il s'agit de mettre en place des politiques macroéconomiques au service d'une croissance forte, saine et aux ressources diversifiées, créatrice de valeur ajoutée et d'emplois ainsi que des équilibres macroéconomiques confortés par le rendement interne du NMD, notamment la capacité de résilience aux chocs exogènes, a-t-il expliqué.
L'ambition définie par le NMD, les objectifs qui l'accompagnent, ses axes stratégiques et les paris d'avenir nécessitent des ressources qu'il convient de s'assurer de leur mobilisation afin de mettre en œuvre les chantiers de ce modèle, a relevé le même interlocuteur, notant que les grandes réformes ont été chiffrées, ce qui a permis d'avoir les ressources nécessaires pour pouvoir amorcer les chantiers et faire en sorte que ce NMD peut se déployer de manière cohérente.
La CSMD a également passé en revu plusieurs dimensions, notamment la dimension élargissement de l'espace budgétaire qui renvoie à la réalisation d'une réforme qui permet plus d'équité, de régler les dépenses fiscales ainsi que de réajuster la fiscalité, a-t-il rappelé.