Rabat, « Ville Lumière, Capitale Marocaine de la Culture », a abrité, mardi 28 septembre, une journée de restitution des sessions participatives d'ateliers de développement de l'industrie musicale marocaine. S'inscrivant dans le cadre du projet « La musique comme moteur de développement durable au Maroc », cette réunion vise à définir les contours d'un plan de recherche et de consultation pour l'élaboration de politiques participatives ainsi que pour la sensibilisation aux potentialités accrues du secteur de la musique comme vecteur de création d'emploi. Faire de la musique un levier de développement durable Elle a, en effet, porté sur trois axes principaux, à savoir la présentation du projet, la présentation des sessions consultatives de la Musique et la restitution des recommandations soulevées lors des ateliers avec les professionnels du secteur musical. « L'idée est de rassembler les recommandations des artistes, mais surtout ceux qui travaillent autour d'eux, pour à la fois les partager avec les pouvoirs publics et faire de l'industrie de la musique un levier de développement durable au Maroc », a expliqué Brahim El Mazned, directeur de l'entreprise Anya, structure d'ingénierie culturelle à Rabat. « Ces ateliers consultatifs ont eu lieu dans 4 villes : Agadir, Oujda, Casablanca et Tanger, où nous avons rencontré plusieurs acteurs, notamment des artistes, des producteurs et des managers de studios, avec qui nous avons eu, dans chaque ville, deux journées de travail et d'échange », a-t-il précisé. Un point économique important Pour sa part, Karim Hendili, responsable du Programme Culture à l'UNESCO Maghreb, a fait savoir que « la culture peut devenir un secteur d'investissement à part entière et non un domaine créatif uniquement », rappelant que « le Maroc est l'un des rares pays en Afrique et dans la région MENA à avoir ratifié toutes les conventions de l'UNESCO ». « Avant la crise sanitaire, la culture représentait un point économique très important dont la contribution se chiffrait à 4300 milliards de dollars US, soit 6.1% de l'économie mondiale », a-t-il ajouté, notant qu'il s'agit d'un « secteur important avec un potentiel d'emploi exceptionnel ». Revenant sur les résultats de ces ateliers, M. Hendili a fait savoir que « 12 artistes marocains ont pu bénéficier d'un accompagnement professionnalisant en matière du coaching sur tous les aspects du métier et ont été accompagnés pour l'enregistrement, avec les standards internationaux, d'un premier titre ». S'attardant sur le Nouveau Modèle de Développement, M. El Mazned a estimé que « qu'il a mis l'accent sur les industries créatives ainsi que les recommandations qui ont été faites pour qu'il y ait plus d'espace et de moyens dédiés à la culture », ajoutant que « maintenant, c'est aux professionnels d'apporter leur regard et de donner des propositions fiables parce que ce secteur ne peut pas être développé sans ses acteurs ». Il convient de rappeler que ce projet, initié par le Bureau de l'UNESCO pour le Maghreb en partenariat avec le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, et porté par la structure d'ingénierie culturelle Anya s'assigne pour ambition de contribuer au développement de la chaîne de valeur de l'industrie musicale au Maroc et de participer ainsi au développement durable du pays. Siham MDIJI Le MMC, le portail de la musique au Maroc Le Moroccan Music Connect est un portail en ligne à l'attention des professionnels du secteur de la musique au Maroc, a indiqué un communiqué, ajoutant qu'elle permet de fournir une cartographie de la musique et des lieux qui lui sont associés à l'échelle du pays. Et de continuer qu'il s'agit ainsi d'un moyen de se créer un réseau, par l'intermédiaire d'une plateforme de mise en contact des professionnels. En effet, ledit portail est destiné aux structures privées ou publiques, fondations, associations oeuvrant dans le secteur musical, les musiciens, interprètes, compositeurs, professionnels de la musique et aux structures internationales à la recherche de collaboration artistique au Maroc.