Le peuple marocain et la famille de la résistance et de l'armée de libération commémorent, au début du mois d'octobre, dans les provinces de Boulemane, Taza, Al Hoceima et Nador, le 66-ème anniversaire du lancement des opérations de l'armée de libération dans le nord du Royaume. Cette évènement représente une épopée glorieuse et une étape importante dans le processus de la lutte anti-coloniale et du recouvrement de l'indépendance du Royaume et de la défense de ses constantes nationales.
La célébration de l'anniversaire du lancement de ces opérations qui constituaient une phase phare dans la révolution du Roi et du peuple et un tournant décisif sur la voie du militantisme national pour l'indépendance et l'intégrité territoriale, est une occasion pour se remémorer les sacrifices de la famille de la résistance et de l'armée de libération pour défendre la patrie et préserver son identité.
Il s'agit également de se remémorer l'épopée, la bravoure et l'altruisme dont ont fait preuve ces héros marocains et sensibiliser davantage les générations montantes à la centralité des valeurs patriotiques sacrées et des idéaux de la nation.
A cette occasion, le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération (HCAR) a rappelé, dans un communiqué, que ces opérations représentent le prolongement naturel de la résistance armée que les Marocains ont enclenchée en riposte à la décision des autorités d'occupation étrangères de forcer à l'exil, le 20 août 1953, le symbole de la nation, feu SM Mohammed V et son compagnon dans la lutte et d'exil feu SM Hassan II et l'illustre famille royale en Corse puis à Madagascar. Le fort attachement des marocains au Roi et à la nation En exilant le Souverain et Sa famille, les forces coloniales avaient pour objectif de démanteler le lien indéfectible entre le Trône et le peuple et d'éteindre la flamme du mouvement national et de la lutte politique.
Suite à cette décision des forces étrangères, des manifestations de masse et un soulèvement populaire énorme ont éclaté dans les différentes régions du Maroc pour exprimer l'attachement des Marocains à leur Roi, leur unité et à leur religion, ainsi qu'aux valeurs sacrées de la nation, a souligné le HCAR.
Ainsi, la première étincelle de la révolution a été lancée par les fils de Taza et Boulemane, qui ont fait preuve d'une bravoure et d'un sens patriotique élevé contre les colonisateurs, ces patriotes dans les régions d'Imouzzer Marmoucha et de Taza ont réagi en symbiose face au diktat colonial, en mettant en place des cellules de résistance opérant pour le triomphe de la cause nationale, en menant des combats acharnés contre le colonisateur et en lui infligeant une cuisante défaite.
Depuis la fin de 1954, les résistants ont pris l'initiative de créer des cellules, des formations et des équipes pour l'armée de libération, et des centres de formation pour la manipulation des armes et la planification des attaques contre les casernes coloniales, faisant du nord du Royaume, qui était sous le protectorat espagnol, un champs pour les entraînements militaires et pour la préparation de plans stratégiques et ce pour lutter contre l'occupation étrangère et pour le retour du héros de la libération et de l'indépendance et du premier combattant, feu SM Mohammed V, de l'exil à la mère-patrie. L'opération « Dina » En mars 1955, le navire "Dina", transportant des armes en provenance de l'Orient arabe et destinées aux résistants a accosté en secret à Ras Al Maa (est de Nador). Les hommes de l'armée de libération ont veillé à leur acheminement jusqu'aux postes avancés de la résistance.
Cette opération qui a été un tournant décisif dans le soutien au lancement de l'armée de libération dans le nord et aussi le soutien au mouvement de libération algérien, a incarné les valeurs de solidarité entre les pays maghrébins unis par un destin commun.
Les 1er et 2 octobre 1955 sont des dates marquantes qui coïncidaient avec le lancement des opérations déclenchant le mouvement de l'armée de libération dans le nord du Royaume et ciblant les postes de l'armée du colonisateur et ses casernes.
Les groupes de l'Armée de libération s'étaient alors déployés sur plusieurs fronts et ont livré des attaques coordonnées contre les postes des forces coloniales.
Les vaillants résistants, déployés dans les montagnes du Rif et la région de Taza, ont infligé aux forces d'occupation de lourdes pertes aux plans humain et matériel, notamment à Jbel Lakraâ, Bouskour, Tizi et Daren.
Les opérations héroïques de l'armée de libération marquaient ainsi le début de la fin du colonialisme. En effet, 45 jours après le déclenchement de ces opérations, Feu SM Mohammed V était de retour à la mère-patrie, soit le 16 novembre 1955, annonçant, ainsi lors de son premier discours, la bonne nouvelle de l'indépendance et de la réunification du Royaume : « Sortis du petit jihad (l'épreuve de l'exil et de la récupération de l'indépendance), nous voilà de retour pour livrer le grand jihad (la vraie grande bataille du progrès et du développement) ».
Des visites historiques ont été effectuées à Taza, le 14 juillet 1956, et à Nador le 15 juillet 1956 par feu SM Mohammed V, en reconnaissance des sacrifices des martyrs et des résistants ainsi que leurs services sacrés dans le combat de résistance et la marche de libération et d'unité nationale. image.png (520.97 Ko)