Ancien proche collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla comparaît ce lundi 13 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, trois ans après la tempête politique que les révélations sur ses agissements avaient déclenchée. Il avait notamment frappé des manifestants. Accusé de « violences volontaires » lors des manifestations du 1er mai 2018 dans la capitale, l'ancien chargé de mission de l'Elysée devra répondre des affaires concernant les violences du 1er mai 2018 et l'utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques. Son procès se déroulera du 13 septembre au 1er octobre devant la 10e chambre correctionnelle de Paris.
Ce retentissant scandale qui a secoué l'Elysée avait éclaté à la suite des révélations du journal Le Monde en juillet 2018. À l'époque, Alexandre Benalla était encore chargé de mission à l'Elysée.
Dans une vidéo, il apparaissait avec un casque des forces de l'ordre, brutalisant une femme et un homme place de la Contrescarpe à Paris, alors qu'il n'avait qu'un rôle d'observateur, et ce à l'issue d'une journée de manifestation émaillée de heurts.
Aujourd'hui lundi, il sera jugé pour « violences en réunion, immixtion sans titre dans l'exercice d'une fonction publique, port d'arme, usage public et sans droit d'un insigne, violation du secret professionnel et divulgation d'images de vidéosurveillance ».
Benalla est également soupçonné d'avoir utilisé, après son limogeage de l'Elysée, deux passeports diplomatiques lors de voyages en Afrique et en Israël, dans le cadre de sa reconversion dans la sécurité privée et les affaires.
Il sera également jugé dans une affaire de « corruption » liée à un contrat entre Vincent Crase, Mars, et un sulfureux oligarque russe. Aussi pour un coffre-fort qu'il avait dans sa maison. Alexandre Benalla comparaîtra également devant la commission d'enquête du Sénat pour « faux témoignage ».
Quant à Vincent Crase, il sera poursuivi pour « violences en réunion, usage public et sans droit d'un insigne, port d'arme prohibé et suppression de données ».