Le recours au numérique est un moyen inéluctable pour faire face aux défis de l'inclusion financière, une thématique qui a fait l'objet d'un webinaire lundi dernier. Dans le cadre de la célébration de la Journée arabe de l'inclusion financière, commémorée le 27 avril, Bank Al-Maghrib a organisé en collaboration avec la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales(FSJES) d'Aïn Chock, le premier webinaire intitulé « Digitalisation : levier de l'inclusion financière ». Une première d'une série de webinaires au profit des étudiants de plusieurs établissements d'enseignement supérieur répartis sur l'ensemble du pays. L'objectif de ces évènements virtuels est de mettre en exergue les mesures et les projets menés par les parties prenantes publiques et privées dans le cadre de leurs initiatives visant la promotion de l'inclusion financière des différents segments de la population, particuliers et entreprises. Lors de son intervention M. Chraibi, directeur de la succursale de Bank Al-Maghrib (BAM) de Casablanca a mis le point sur la transition numérique qui s'est accentuée davantage à l'ère du Covid, marquée par l'évolution rapide d'un monde virtuel si prégnant, soulignant que le digital se « veut un moyen inéluctable pour faire face aux défis de l'inclusion financière ». S'attardant sur les atouts de la finance inclusive, il a mis en avant la stratégie nationale d'inclusion financière (SNIF), lancée depuis avril 2019, qui vise à garantir un accès pour l'ensemble des individus et des entreprises à des produits et services financiers pour une utilisation adaptée à leurs besoins et moyens, à même de favoriser l'inclusion économique et sociale. Le digital est désormais un « Must » De son côté, le doyen de la Faculté des Sciences juridiques, Economiques et sociales (Aïn Chock), M.Komat, a précisé l'importance d'associer le souci d'initier, de renforcer et de maîtriser la finance, notamment l'inclusion financière, avec comme outil efficace la digitalisation. Par ailleurs, il a fait remarquer que la gestion d'une activité a besoin, avant tout, de l'intégration de la dimension financière au niveau des montages des projets, mais également de la gestion financière, qui a ses règles, notant que la digitalisation a un apport très significatif dans ce sens. Pour sa part, Siham Talbioui, chargée de la surveillance des infrastructures de marchés financiers (IMFs) au sein de BAM, a mis en évidence la nécessité de développer des canaux et services financiers adaptés aux populations les plus touchées par les crises sanitaire, économique...,et ce, afin de leur garantir une accessibilité à bas coût, leur permettant ainsi de surmonter les challenges en termes d'inclusion financière. In fine, elle a considéré l'éducation financière comme palette harmonieuse permettant d'aider les usagers à utiliser des services financiers digitaux, et d'établir une relation de confiance entre les institutions et les segments cibles par une communication forte au niveau des médias et des réseaux sociaux.