Le Forum canario-sahraoui, une association espagnole qui regroupe des citoyens du Sahara marocain et des Îles Canaries, a dénoncé « le silence » dont fait preuve le gouvernement espagnol. Depuis le début de la dénommée affaire Brahim Ghali, le chef des milices du polisario qui a été admis dans un hôpital à Logrono par le biais d'une fausse identité algérienne, il est reproché au gouvernement espagnol sa position ambigüe.
Dans un communiqué publié ce vendredi, l'ONG explique que « cette attitude qui manque de transparence a des répercussions, non seulement sur les relations avec notre voisin le Maroc, mais aussi sur l'image que donne l'Espagne à l'étranger, en accordant l'asile à un individu dont l'implication dans des violations des droits de l'homme est suffisamment prouvée, et dont nombre de ses victimes sont de nationalité espagnole», souligne l'ONG dans un communiqué publié vendredi.
Pour sa part, Madrid se défend en avançant que M. Ghali a été accueilli pour des « raisons humanitaires ». Une justification dénuée de tout fondement pour l'ONG, qui déplore l'attitude des autorités espagnoles qui refusent de fournir des informations sur l'état de santé de ce criminel.
Etant donné, la manière dont est entré Brahim Ghali sur le territoire espagnol et dans le but d'éviter qu'il reproduise le même procédé pour quitter le pays, le Forum canario-sahraoui exige que « le dénommé Brahim Ghali soit placé sous une stricte surveillance policière » pour ne pas échapper à la justice.
Tout en renouvelant son engagement dans la défense de toutes les victimes, espagnoles et marocaines, des crimes commis par le polisarion, l'ONG espagnole se félicite des différentes plaintes déposées contre M. Ghali, appelant la justice à accélérer les démarches afin qu'il puisse répondre de ses actes.