L'activité anarchique des gardiens de voitures ne cesse de susciter l'ire des Rbatis. Un ras-le-bol qui s'accentue pendant le Ramadan, où ces gardiens se font de plus en plus nombreux. A Rabat, il est désormais impossible de se rendre quelque part sans rencontrer un gardien de voitures. Ces derniers se trouvent dans tous les coins de la ville, au point qu'ils sont devenus la hantise des automobilistes. Ils dominent l'espace public, squattent illégalement les rues de la Capitale et font la loi sous le regard des autorités locales, jusque là incapables d'agir pour mettre fin à ce fléau. Plusieurs personnes de tous âges confondus s'adonnent à cette activité, considérée comme le gagne-pain de nombreuses familles marocaines, notamment durant ce mois de Ramadan. Une scène commune que les Rbatis sont contraints d'accepter. Une pratique exacerbée avec le Ramadan Ces « gilets jaunes » qui poussent comme des champignons tirent profit de cette période pour faire une petite fortune sans le moindre effort. A côté de chaque commerce, spécifiquement alimentaire, les automobilistes sont dans l'obligation de débourser une somme d'argent pour le stationnement, ne serait-ce que pour le temps d'aller acheter une baguette. Ce qui mène souvent à des violences verbales, parfois même à des accrochages dont les auteurs sont ces fameux gardiens sans foi, ni loi. Ces derniers « se démultiplient en deux, voire trois, durant ce mois sacré. Personnellement, je les trouve quotidiennement devant la boulangerie où je me dirige avant lftour », a indiqué Nadia, soulignant qu'ils « apparaissent, sans honte, pour réclamer au minimum 2 ou 3 DH pour la très courte durée du stationnement ». Elle a ajouté que « je risque de faire face à des intimidations ou des insultes si je m'abstiens de payer. La majorité des gardiens que je croise semblent être prêts à tout affrontement pour la moindre des choses ». Hamid a quant à lui fait part de son ras-le-bol en expliquant que « parfois nous sommes obligés de payer même lorsque nous restons dans nos voitures. C'est tellement injuste ! », ajoutant que « je me demande pourquoi il n'existe toujours pas un cadre réglementaire pour cette activité qui nous étouffe. Les autorités locales doivent intervenir en urgence... ». La toile bleue réagit Les internautes recourent toujours aux différents groupes Facebook pour faire entendre leurs voix. En plus de trouver refuge sur les réseaux sociaux pour relayer des témoignages choquants de certaines de leurs expériences, ils proposent même des solutions pour atténuer l'impact de cette pratique. « Il faut interdire cette profession, ou la règlementer. Peut-être leur donner un rôle d'horodateur en distribuant des tickets avec une durée d'1 heure réutilisable, car des fois nous avons plusieurs courses à différents endroits et nous nous retrouvons à distribuer des pièces toutes les 5 minutes », a affirmé un internaute. Siham MDIJI L'éternel calvaire du stationnement à Rabat En plus des problèmes de stationnement, les gardiens de voitures viennent toujours ajouter de l'huile sur le feu pour faire partie du quotidien des Rbatis. Tourner en rond est désormais presque un rituel, une corvée quotidienne inévitable pour les conducteurs. L'offre de places de stationnement est incompatible avec la demande, d'où cet épineux problème qui s'aggrave encore plus avec l'activité anarchique des gardiens de voitures, devenus la hantise des automobilistes. Il suffit de baliser un tronçon de ruelle ou avenue, et de mettre un gilet jaune pour squatter illégalement les rues et dicter sa loi qui se résume au diktat de : « c'est à prendre ou à laisser! ». Selon le Maire, la ville lumière dispose d'un nombre suffisant de parkings, faisant référence aux nouvelles structures souterraines construites dans la capitale. Néanmoins, ces derniers sont rarement utilisés par les Rbatis du fait des prix proposés qui sont jugés au-dessus de leurs attentes.