grève de la faim annoncée par les détenus Soulaimane Raissouni et Omar Radi "n'est pas liée aux conditions de leur détention", a indiqué mardi la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), déplorant l'instrumentalisation de la détention des deux journalistes par des députés pour atteindre des objectifs étriqués. Détails. Dans une mise au point en réponse à une question adressée par des députés du Parti justice et développement (PJD) au Chef du gouvernement au sujet de la grève de la faim observée par les deux détenus et qui a été largement reprise par les médias électroniques et les réseaux sociaux, la DGAPR a relevé que "la grève de la faim annoncée n'a aucun lien avec les conditions de leur détention, comme il l'ont eux-mêmes affirmé lors de la visite qu'ils ont reçu de la part du directeur de l'établissement pénitentiaire dans une tentative de les en dissuader".
Le but de cette grève, selon les deux détenus, étant leur libération, la DGAPR n'a aucune responsabilité dans les éventuelles répercussions de cet acte sur leur état de santé, ajoute la même source.
La direction de l'établissement pénitentiaire a tenté à maintes reprises de dissuader les deux détenus d'observer cette grève, mais ils ont maintenu la même position en dépit du risque qui pèse sur leur état de santé, relève la DGAPR, précisant que les deux détenus sont quotidiennement soumis au contrôle de la part du staff médical de l'établissement.
La direction veille aussi à ce que les détenus jouissent de tous les droits qui leur sont garantis par la loi, soutient la DGAPR, notant, à cet égard, qu'ils n'ont subi aucun traitement dégradant ou inhumain.
"Comme par le passé, le même groupe parlementaire a adressé une question au Chef du gouvernement tout en la faisant fuiter", indique la DGAPR, regrettant "l'utilisation de ce que ces parlementaires considèrent comme un dossier relatif aux droits de l'Homme pour atteindre des objectifs étriqués, alors qu'il s'agit de deux affaires de droit commun, comme en atteste le fait qu'ils insistent sur ces deux détenus uniquement".
Les députés ont volontairement fait fi de la précédente mise au point de la direction de l'établissement pénitentiaire Ain Sebaa 1 sur les conditions de détention et la grève de faim des deux détenus concernés, "pour se greffer aux voix de prétendus défenseurs des droits de l'Homme appelant à la libération des détenus, et ce en parfaite contradiction avec l'indépendance de la Justice et des droits des autres parties concernées par ces deux affaires. Comme si le simple fait d'entamer une grève de la faim suffisait à libérer des détenus même en flagrante violation des lois".
Après avoir condamné le mode opératoire de ce groupe, la DGAPR réaffirme que la grève de la faim des deux détenus "n'a aucun lien avec les conditions de leur détention et qu'elle veille à leur assurer des conditions de détention conformes à la loi, en plus des soins de santé nécessaires".