La rénovation du passage frontalier a donné un nouvel espoir aux habitants du Nord pour une ouverture des frontières, fermées depuis le mois de mars dernier. Bouclées depuis près d'un an à cause de la pandémie, ou du moins d'après ce qu'en disent les sources officielles espagnoles, les frontières séparant l'enclave de Sebta avec les régions du Nord environnantes pourraient être réouvertes, au grand bonheur des habitants de ces régions, fort dépendantes du commerce transfrontalier. Des images publiées sur les réseaux sociaux, ont montré des travaux de rénovation et d'aménagement au niveau du poste frontalier Tarajal, autrement appelé au Maroc « Bab Sebta », laissant entrevoir la possibilité d'une ouverture de ce poste, et par conséquent la reprise du trafic, et des flux commerciaux. Selon le journal local El Faro de Ceuta, les rénovations ont eu lieu du côté marocain du poste frontalier. Les autorités marocaines, ont transformé le visage du poste Bab Sebta, avec de nouvelles cabines de contrôle des passagers et des espaces plus grands. Le but est de mettre fin à l'état déplorable des frontières qui encourageait la contrebande, à défaut d'espace de contrôle digne de ce nom. De l'autre côté de la frontière, les autorités de l'enclave ont également rénové le poste de Tarajal, ajoute la même source, expliquant que des dispositifs de contrôle sophistiqués sont en cours d'installation, à savoir des équipements de reconnaissance faciale et des machines d'enregistrement électronique. Tous ces nouveaux dispositifs sont mis en place dans le but de durcir le contrôle du trafic de drogue, ajoute le média espagnol. En effet, ces nouveaux changements laissent entrevoir une lueur d'espoir pour les habitants des régions marocaines avoisinantes qui espèrent une ouverture imminente des frontières, d'autant qu'ils demeurent fortement dépendants du commerce avec Sebta. Faute d'alternative économique, les habitants de Belyounech, de Fnideq sont au pied du mur. Ces derniers ont vivement protesté contre cette situation, en organisant des manifestations à mainte reprises. Dans la foulée, plusieurs réunions ont eu lieu entre les habitants et des représentants du ministère de l'Intérieur, afin de régler leurs problèmes et trouver de nouvelles alternatives économiques, au commerce frontalier.