Lors de la séance des questions orales adressées au gouvernement à la Chambre des représentants, tenue ce lundi, l'Exécutif a été interpellé sur le sort des personnes sans domicile fixe (SDF) et les personnes jetées dans la rue, dans le contexte de la vague de froid qui sévit actuellement dans le pays. Les députés ont critiqué le manque d'approche préventive du gouvernement, dépourvu d'une vision claire pour régler définitivement ce fléau qui se répète chaque année. Livrées à elles-mêmes et leur sort misérable, les personnes sans-abris vivent actuellement une rude épreuve et pâtissent de froid dans le climat glacial des rues, une situation devenue d'autant plus préoccupante dans le contexte de l'état d'urgence sanitaire, qu'elle exige une intervention d'urgence des autorités que ce soit à l'échelon local ou national. Les appels se sont multipliés au sein de la société civile par la voix de plusieurs associations et notamment sur les réseaux sociaux, en vue d'une prise en charge de ces personnes afin de les loger temporairement et les sauver ainsi de leur sort misérable dans le cadre de la solidarité nationale. Interrogé à ce sujet par la députée du groupe istiqlalien « Pour l'Unité et de l'Egalitarisme », Khadija Redouani, la ministre de la Solidarité, du Développement social, de l'Egalité et de la Famille, Jamila El Moussali, a indiqué que 160 centres d'accueil ont été mis en place pour abriter les sans-abris à travers le Royaume. Depuis le début de la crise sanitaire, 6000 personnes bénéficiaires ont été accueillies dans ces centres, a-t-elle précisé, rappelant que ceci fait l'objet d'une coordination entre le gouvernement et les autorités locales. L'accueil des personnes sans-abris ne constitue pas l'unique défi puisqu'il faut assurer un suivi de leur situation, Jamila Moussali a expliqué que les opérations d'accompagnement ont permis de rendre 4000 personnes jetées la rue à leurs familles grâce à la médiation. Malgré les efforts entrepris par les autorités, le problème des SDF demeure structurel. Les députés ont appelé le gouvernement à sortir de l'approche des solutions partielles vu que ce problème se pose chaque année et se répète à mesure que les années se succèdent sans que le gouvernement n'ait trouvé une solution définitive. Des voix se sont élevées pour inclure cette catégorie dans le régime de protection sociale, mesure envisageable dans le plan de généralisation de la protection sociale dont le chantier commencera cette année.