L'UNESCO et l'Union européenne lancent un nouveau projet pour faire face à la diffusion des contenus haineux sur Internet. Intitulé « Réseaux sociaux pour la paix », le projet vise à renforcer la résilience de la société civile face à la diffusion d'éventuels contenus néfastes sur Internet, notamment de discours de haine incitant à la violence, tout en favorisant la promotion de la paix grâce aux technologies numériques, et plus particulièrement aux réseaux sociaux. « Ce nouveau projet sur 36 mois est financé par l'Instrument contribuant à la stabilité et à la paix à hauteur de 3 millions d'euros et implique trois pays pilotes : la Bosnie-Herzégovine, l'Indonésie et le Kenya », souligne un récent communiqué de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture).
L'agence onusienne affirme, en outre, qu'elle se servira de sa capacité à rassembler pour réunir les parties prenantes concernées dans le but de mener un dialogue entre des représentants des plateformes de réseaux sociaux, des autorités nationales, des organisations de la société civile œuvrant pour la liberté d'expression, la prévention des conflits, mais aussi des organisations d'édification de la paix et des communautés touchées par des conflits.
Le projet s'appuiera sur les leçons tirées du #CoronavirusFacts
« L'UNESCO est très fière de lancer ce projet innovant en partenariat avec l'Union européenne. Le rôle et le pouvoir des réseaux sociaux et des TIC dans le façonnement des évolutions sociales et politiques font l'objet d'une surveillance de plus en plus rigoureuse. Leur détournement dans le but de polariser la société, de manipuler, d'accroître la désinformation ou l'intolérance, voire d'alimenter les conflits et la haine, sont particulièrement étudiés. Ce projet nous permettra de parer à ces menaces tout en exploitant le potentiel des réseaux sociaux et des nouvelles technologies afin de favoriser la paix et les droits de l'homme, notamment la liberté d'expression », ajoute la même source.
« Dans un premier temps, le projet s'attachera à mieux comprendre les causes profondes, l'étendue et les effets des contenus néfastes tout en évaluant l'efficacité des outils destinés à les surveiller dans les trois pays pilotes. Sur cette base, il tentera ensuite d'améliorer la maîtrise de ces contenus néfastes au regard des normes internationales en matière de liberté d'expression. En outre, en partenariat avec des représentants des médias, de vérificateurs de faits et de la société civile, le projet favorisera la promotion et le soutien des discours et des initiatives d'édification de la paix grâce aux technologies numériques et aux réseaux sociaux », a déclaré Xing Qu, Directeur général adjoint de l'UNESCO.
Ce nouveau projet sur 36 mois s'appuiera sur les leçons tirées d'un autre projet financé par l'UE, #CoronavirusFacts, qui renforce le rôle majeur de la liberté d'expression et de l'accès à l'information pour répondre aux besoins en informations en période de COVID-19, mais aussi pour lutter contre la vague massive de fausses informations au sujet de l'épidémie.