La période de confinement a été marquée par une perte importante de l'emploi surtout en milieu rural. Le taux de chômage enregistre un pic historique, jamais atteint depuis 2004. Selon la note de conjoncture publiée par la direction des études et des prévisions financières (DEPF), le marché de l'emploi a perdu 589.000 postes lors du second trimestre de l'année 2020, qui a coïncidé avec la période de confinement. 520.000 postes ont été perdus en milieu rural. Le reste concerne le milieu urbain, contre une création annuelle moyenne de 64.000 postes au cours des trois dernières années. L'emploi rémunéré a canalisé 264.000 des postes perdus au niveau national (-31.000 postes au milieu urbain et -233.000 au milieu rural). Quant à l'emploi non rémunéré, il s'est contracté de 325.000 postes, recouvrant une perte de 38.000 emplois en zones urbaines et de 287.000 en zones rurales. Cette évolution a concerné l'ensemble des secteurs d'activité, notamment l'agriculture, forêt et pêche (-477.000 postes), les services (-30.000 postes), l'industrie y compris l'artisanat (-69.000 postes) et, dans une moindre mesure, le BTP (-9.000 postes). Par conséquent, la DEPF note que le taux de chômage a atteint durant le deuxième trimestre 2020 un pic historique, depuis 2004, de 12,3%, en augmentation de 4,2 points par rapport à l'année précédente. Ce taux s'est situé à 15,6% dans les villes, après 11,7% un an plus tôt, et à 7,2% en zones rurales, après 3%. Cette augmentation du taux chômage a été enregistrée exclusivement parmi les personnes ayant déjà travaillé, dont la plus forte a été marquée parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+11,2 points à 33,4%).