Le chef du parti travailliste israélien, Ehud Barak, a appelé mercredi Ehud Olmert à quitter son poste, faisant planer la menace d'élections anticipées. Mais le Premier ministre a réaffirmé qu'il n'avait pas l'intention de renoncer à ses fonctions, lors d'une rencontre à Al-Qods occupée avec des représentants des localités israéliennes proches de la bande de Gaza, a rapporté la radio publique. «Dans l'intérêt de l'Etat (...), je pense que le Premier ministre doit cesser de s'occuper de la gestion quotidienne du gouvernement», a déclaré Barak, ministre de la Défense, après l'audition devant un tribunal d'Al Qods de l'homme d'affaires israélo-américain Morris Talansky. Ce dernier a affirmé avoir versé en 15 ans près de 150.000 dollars en liquide à Olmert pour financer ses campagnes électorales ou encore des vacances de luxe, provoquant une vive émotion dans la classe politique. Vu «les lourds défis auxquels Israël est confronté --le Hamas, le Hezbollah, la Syrie, l'Iran, des soldats enlevés et le processus de paix--, je ne pense pas que le Premier ministre puisse simultanément assurer la gestion du gouvernement et s'occuper de ses affaires personnelles», a dit Barak. Sans le soutien des 17 députés travaillistes, Olmert n'aurait plus de majorité au Parlement. Dans un sondage publié le 12 mai, 59 % des Israéliens se disaient favorables à la démission de Olmert.