img class="lazyload wp-image-82606" src='data:image/svg+xml,%3Csvg%20xmlns=%22http://www.w3.org/2000/svg%22%20viewBox=%220%200%20601%20351%22%3E%3C/svg%3E' data-src=https://lobservateur.info/wp-content/uploads/2020/06/ElOthmani-CNEA-climat-affaires-CGEM-etude.jpg alt="Saad Eddine El Othmani veut améliorer le climat des affaires, marqué par la crise pandémique, avec une étude menée la dernière en partenariat avec "des experts étrangers"." width='601' height='351' Saad Eddine El Othmani veut améliorer le climat des affaires, perturbé par la crise pandémique, avec une étude menée l'année dernière en partenariat avec « des experts étrangers ».
La CGEM inscrit en tête de ses revendications l'adaptation de la législation du travail aux réalités du marché, avec notamment la révision du droit de grève. C'est son président qui vient de le souligner devant le chef du gouvernement. En prenant la parole hier, mardi 23 juin 2010, lors de la réunion du Comité National de l'Environnement des Affaires (CNEA), le président de la CGEM a présenté les revendications prioritaires du patronat. C'était clair qu'il s'agissait d'une mise à jour, prenant en considération les conséquences de la crise pandémique. «Le temps est à l'action et à l'urgence», a lancé Chakib Alj au chef du gouvernement et aux autres responsables présents. «Si nous n'accélérons pas le déploiement de certains chantiers, nos entreprises notamment les TPE et PME, encore plus affaiblies aujourd'hui par la crise, risquent carrément de mettre la clé sous la porte», a prévenu le patron des patrons. Voici les «revendications» de la CGEM, dans le même ordre de leur énumartion par son président : * Assouplissement du Code du Travail et son adaptation aux réalités du marché, entre autres le droit de grève ; * La formation continue, levier de développement des compétences et de compétitivité de nos entreprises face aux évolutions des métiers d'avenir ; * L'intégration de l'informel doit être au centre de nos priorités. Il s'agit d'un enjeu majeur pour l'avenir de l'économie de notre pays ; * Au sujet de la commande publique, composante incontournable de l'activité économique, nous appelons à imposer la préférence nationale, quand cela est possible, et à faciliter l'accès à la TPE-PME aux marchés de l'Etat ; * S'agissant des délais de paiement, nous nous réjouissons d'avoir trouvé une solution à ce problème dans le cadre de l'Observatoire des Délais de Paiement ; * Impulsion forte à l'inclusion financière, notamment avec le lancement du mobile money. * Et enfin, la dématérialisation et la mise en place définitive d'un e-gov au profit du citoyen, de l'entreprise et du secteur public. En y mettant la manière, Chakib Alj a demandé au gouvernement de faire vite, pour éviter le pire : «La réussite de la relance de notre économie et de l'amélioration de la capacité de notre pays à attirer des investissements nationaux et internationaux dépend incontestablement de la manière et de la cadence avec lesquelles nous adresserons ces chantiers prioritaires». El Othmani prend son temps Les propos tenus par Saad Eddine El Otmani à cette occasion montrent qu'il n'est pas du tout pressé. En matière d'amélioration du climat des affaires, comme pour le reste, il a avancé là aussi une annonce vague puisque non chiffrée, ni même fixée dans le temps. Devant les membres du CNEA, le chef du gouvernement a promis le lancement «dans les prochains jours» de «l'élaboration d'une politique nationale intégrée visant à améliorer le climat des affaires». «Plus langue de bois que ça, tu meurs», a commenté un patron qui, comme d'autres, n'arrivent pas à comprendre le «mindset d'El Othmani», ni à déceler «le logiciel qu'il utilise». Preuve du déphasage de l'approche gouvernementale par rapport à l'urgence des revendications des entreprises, la politique nationale intégrée dont parle le chef du gouvernement sera basée sur une étude menée l'année dernière. On pourrait supposer, au passage, que ce travail a dû coûter cher puisqu'il a été mené, «en partenariat avec des experts internationaux». Et c'est El Othamni lui-même qui l'a précisé, comme si la valeur d'une étude était conditionnée par les signatures d'experts non Marocains... D'ailleurs, «dans un souci de transparence, El Othani doit maintenant dire aux Marocains combien cette étude a coûté aux contribuables», poursuit le patron qui se plaint de «baigner dans le flou». Comme pour ramener le chef du gouvernement dans présent, marqué par la catastrophe Covid-19, en prenant la parole, le Wali de Bank Al-Maghrib, le directeur général du groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et le président de la Fédération des Chambres marocaines de commerce, d'industrie et de services ont tous insisté sur «d'accélérer les réformes et l'adaptation des procédures avec les besoins actuels des entreprises et de l'économie nationale.»