Eliminer le plastique est devenu une préoccupation mondiale, et le continent africain prend cette question très au sérieux. De nombreux pays mettent en place désormais des mesures drastiques pour réduire la production et la distribution de nombreux objets en plastique à usage unique, certains allant jusqu'à en interdire la fabrication. Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) travaille aux côtés des gouvernements africains pour soutenir un programme environnemental qui viserait à réduire les dégâts du plastique dans le monde, mais plus particulièrement sur ce continent. Bien sûr, il s'agit également de soutenir les initiatives locales de nettoyage des cours d'eau, des rues ou des campagnes. Le problème du plastique en Afrique Photo, Creative Commons Zero CC0 Légende : Le plastique est une menace pour nos écosystèmes. Tous les ans, le Jour de la Terre met en lumière une thématique environnementale particulière. L'année dernière, c'était le problème du plastique et ses conséquences désastreuses sur nos écosystèmes. Le problème est d'autant plus important que la plupart des pays n'ont pas les structures nécessaires pour recycler leurs déchets. C'est pourquoi leur démarche est d'autant plus bénéfique ! Souvent, les déchets sont brûlés et créent une pollution de l'air dangereuse pour la végétation, les animaux et les êtres humains. Ces fumées toxiques peuvent avoir de graves conséquences sur la santé en provoquant des maladies cardiovasculaires ou respiratoires mais également endommager le système nerveux. La réduction de ces objets en plastique à usage unique a donc des effets bénéfiques, tels que la diminution des déchets qui iront s'échouer dans la nature mais également une amélioration de la qualité de l'air. Les mesures prises En effet, l'Afrique a montré la voie en réglementant l'usage et la production de plastique dans 34 pays du continent. Le problème est pris d'autant plus au sérieux dans les zones touristiques, particulièrement impactées par ce type de pollution. On en veut pour preuve l'exemple du Rwanda, premier pays africain qui a décidé d'interdire l'usage des sacs plastiques en 2008. La Tanzanie quant à elle est le dernier pays à les avoir interdits, exigeant de la part de ses touristes de déposer leurs sacs dès leur entrée à l'aéroport. Enfin, au Kenya, pays le plus sévère dans ses mesures environnementales, toute activité de fabrication, de vente ou d'utilisation d'objets en plastique à usage unique peut faire encourir une peine de prison de 4 ans et jusqu'à 38 000 dollars d'amende. Photo par Portraitor, CCO Légende : Kigali au Rwanda est devenue l'une des villes africaines les plus propres ! De nombreux partenariats sont mis en place par les gouvernements, que ce soit avec des entreprises ou directement avec le public. Au Kenya, le PNUE s'est associé à Safaricom et l'Agence environnementale du pays pour rassembler différentes manufactures et créer ensemble une vraie stratégie nationale pour enrayer ce problème. Des initiatives citoyennes ont également vu le jour en Afrique du Sud, à travers des campagnes locales comme "Bring Your Own Bag", que l'on peut traduire par "apporte ton sac. » Ce mouvement incitait les habitants à limiter leur usage des sacs plastiques, et de nombreux restaurants et commerçants se sont alors engagés à ne plus les distribuer. Certains pays ont encore du progrès à faire Malheureusement, l'implication de certains pays n'est pas à la hauteur du défi environnemental qui menace la planète, et le continent africain en particulier. L'Egypte par exemple, qui est le 7e pays le plus pollueur du monde, se montre réticente à imposer des réglementations plus strictes. Bien qu'elle ait interdit l'usage du plastique dans la Mer Rouge, sa mauvaise gestion des déchets a abouti à une concentration massive de particules fines de plastique sur sa côte méditerranéenne. Car il faut le savoir, un déchet sur deux atterrit dans la nature en Egypte, et bien souvent, dans la mer. Cependant, il faut tout de même noter que la France, l'Italie et la Turquie font également partie des mauvais élèves et des plus gros pollueurs de la Méditerranée.