La désobéissance civile au Liban finira par se retourner contre ceux qui la pratique, particulièrement lorsque ces derniers n'auront pas cesser d'entraver l'activité des fonctionnaires et du port et de l'aéroport de Beyrouth, a estimé mardi l'ancien chef du gouvernement libanais et leader du mouvement de la "Tribune de l'unité nationale", Salim Al-Hoss. "Il ne doit plus y avoir d'amas de terre coupant les routes" et l'armée ne doit pas prendre en charge des routes barrées, a-t-il souligné dans un communiqué. L'Aéroport et le port de Beyrouth demeurent fermés et plusieurs routes de la capitale libanaise restent coupées même si le Hezbollah et ses alliés de l'opposition, engagés dans un mouvement de désobéissance civile depuis plus d'une semaine, ont retiré leurs miliciens des rues. S. El-Hoss a fait état de "bandes de jeunes" qui harcèlent les gens dans les rues de certains quartiers de Beyrouth, soulignant l'urgence de faire cesser de telles pratiques. L'opposition réclame le retrait de deux décisions gouvernementales sur le démantèlement d'un système de surveillance de l'aéroport et d'un réseau de télécommunications du Hezbollah, ainsi que l'ouverture de négociation pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale et l'élaboration d'une nouvelle loi électorale pour les législatives. Le bilan des violences entre la majorité et l'opposition à Beyrouth et dans d'autres zones du pays s'élèvent à 61 morts et environ 200 blessés, selon des sources sécuritaires.