Malgré la présence du Polisario en son sein, l'Union africaine rejette la reconnaissance de Somaliland    Diaspo #421 : Meryem Elmzouak, une voix du Maroc dans les pays scandinaves    Pour avoir critiqué Trump, Tebboune met fin aux fonctions de l'ambassadeur d'Algérie au Liban    Trump se félicite d'un appel téléphonique "très productif" avec Poutine    En crise avec la Somalie, le Maroc ne condamne pas la reconnaissance par Israël du Somaliland    CAN 2025 : Achraf Hakimi va jouer avec le Maroc contre la Zambie    CAN 2025 : l'Algérie en 8è après sa victoire face au Burkina Faso    Morocco: Orange Alert, Heavy Rain and Strong Winds Until Monday    Achraf Hakimi set to debut in Africa Cup of Nations against Zambia    Despite Polisario's support, African Union refuses to recognize Somaliland    El Jadida : Mobilisation générale pour faire face aux répercussions des précipitations    Santé : les syndicats annoncent une grève nationale fin janvier    La « Bûche de la Fraternité » rassemble chrétiens, juifs et musulmans à Casablanca    Soudan : un système de santé au bord de l'effondrement après bientôt mille jours de guerre    Service militaire : le 40ème contingent prête serment au terme de sa formation de base    Au Caire comme à Sotchi, le forum russo-africain exclut les entités "non reconnues"    CAN 2025 : le programme des matchs du dimanche 28 décembre    FootMercato : la Ligue 2 est devenue "bien trop petite" pour Yassine Gessime    Stress hydrique : Amara met en garde contre une crise « sans précédent »    Change : le dirham s'apprécie face au dollar et se déprécie vis-à-vis de l'euro    Coopératives : Vaste offensive de contrôle fiscal dans les grandes villes    Hauteurs de pluie    Alerte météo : Fortes averses orageuses et chutes de neige de samedi à lundi    L'icône du cinéma français, Brigitte Bardot, n'est plus    UPF : la Conférence Inaugurale animée par un "Nobel de l'architecture"    Banques : un besoin en liquidité de 128,9 milliards de DH en novembre    Un léger tremblement de terre signalé à Rabat sans dégâts ni victimes    Un nul sans âme met à nu les failles des Lions de l'Atlas et les limites de Regragui face au Mali    Perturbations météorologiques : Suspension des cours à Taroudant    Energie électrique : la production augmente de 6,1% à fin octobre 2025    Excédent de 80,5 milliards de dollars pour le commerce chinois en novembre    Renforcer la moralisation des opérations électorales, principal enjeu des législatives de 2026    Casablanca-Rabat : Début des travaux de l'autoroute continentale reliant les deux métropoles    2025: Une dynamique de percées inédites du Maroc dans les responsabilités de gouvernance des Organisations Internationales    Israël reconnaît le "Somaliland", Trump se dit "opposé", l'UA condamne    Les Etats unis mènent des frappes contre l'Etat islamique au Nigéria    Coupe d'Afrique des Nations Maroc-2025 : agenda du samedi 27 décembre    Le temps qu'il fera ce samedi 27 décembre 2025    Vague de froid : Face aux nuits glaciales des « lyalis »... [INTEGRAL]    CAN 2025 / J2 : Nigeria vs Tunisie et Sénégal vs RDC, deux chocs décisifs pour la qualification ce samedi    (CAN 2025) Walid Regragui : « Le nul face au Mali est frustrant, mais va nous servir pour la suite de la compétition »    CAN 2025. Le Kenzi Menara Palace célèbre le Nouvel An 2025, avec une soirée événement : L'Afrique en Fête    Le Tifinagh sur la monnaie marocaine : un acte de souveraineté culturelle et de réconciliation historique    Comediablanca entame sa tournée internationale à Paris    WeCasablanca Festival : quand Soukaina Fahsi et Duke font vibrer le cœur de Casablanca    Kabylie indépendante : mise au point d'Aksel Bellabbaci après les déclarations d'Abdelilah Benkirane    "Bollywood roadshow de dancing Dj Naz" signé Tendansia : Un grand spectacle 100% bollywood investit le maroc les 28 et 29 janvier    De Casablanca à l'Olympia: Comediablanca entame la 1ère étape de sa tournée internationale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



AFRIQUE : La production alimentaire pourrait baisser de moitié d'ici 2020
Publié dans L'observateur du Maroc le 05 - 05 - 2008

Le changement climatique pourrait gravement compromettre la sécurité alimentaire en Afrique et réduire de moitié sa production alimentaire à l'horizon de l'an 2020, selon des spécialistes du changement climatique.
Ces projections sont consignées dans un rapport publié la semaine dernière à Londres par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GEIC), la publication ayant été suivie de débats entre experts.
« Au terme des débats, les experts ont conclu que l'Afrique pourrait être le continent le plus affecté [par le changement climatique], en partie à cause de l'aridité croissante de ses régions nord [le Sahel] et australe, les zones les plus peuplées du continent », a expliqué Martin Parry, qui co-présidait le groupe de travail du GEIC, auteur du rapport.
M. Parry a également souligné que l'absence de technologies adéquates pour s'adapter au changement climatique était un facteur qui augmentait la vulnérabilité de la région.
Près de 25 pour cent de la population d'Afrique - soit environ 200 millions d'habitants - n'ont pas accès à l'eau potable ; et ce nombre devrait augmenter de 50 millions d'ici à 2020, et plus que doubler dans les années 2050, selon le rapport.
D'après l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'agriculture africaine dépend à plus de 95 pour cent des eaux de pluie.
« Certains modèles indiquent que le changement climatique entraînera une amélioration de 80 000 kilomètres carrés de terres agricoles subsahariennes considérées comme maigres.
En revanche, le même phénomène provoquera l'extrême détérioration de 600 000 kilomètres carrés de sols considérés comme moyennement maigres », a indiqué la FAO.
Selon les prévisions de la FAO, une augmentation de a température de la planète, aussi minime soit elle, peut entraîner une baisse de la production céréalière dans les région de l'hémisphère sud - où l'agriculture dépend systématiquement des eaux de pluies.
Dans les pays d'Afrique australe qui ont souffert cette année de la sécheresse - Zimbabwe, Swaziland et Lesotho -, la production de maïs a baissé de 40 à 60 pour cent, une baisse due en partie au réchauffement de la planète, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Toutefois, le rapport du GEIC est plus nuancé.
« La contribution du climat à l'insécurité alimentaire en Afrique n'est pas encore très bien comprise, notamment le rôle que jouent plusieurs autres facteurs qui augmentent l'impact des sécheresses et des crues, et les futurs changements climatiques éventuels ».
Néanmoins, le rapport souligne que les revenus céréaliers en Afrique pourraient baisser jusqu'à 90 pour cent d'ici à 2100, et que la production de blé pourrait disparaître du continent dans les années 2080.
Atténuer les conséquences
« Il est trop tard pour éviter toutes les conséquences du changement climatique », a prévenu M. Parry. « Aujourd'hui, il nous faut choisir entre un monde sinistré et un monde complètement sinistré [...] Et si nous ne réduisons pas dès à présent nos émissions de dioxyde de carbone, nous allons peut-être vers [un réchauffement de la planète] avec des augmentations de température nettement supérieures à deux degrés Celsius ».
De l'avis des scientifiques, même une augmentation de la température de deux degrés Celsius - une valeur cible adoptée par l'Union européenne - serait trop importante et suffirait à provoquer la fonte de la couverture neigeuse du Groenland.
L'activité humaine en Afrique a aussi affecté l'écosystème du continent. Le bois de chauffage et le charbon de bois, utilisés comme principales sources d'énergie dans les zones rurales, fournissent entre 80 et 90 pour cent des besoins en énergie des foyers à faibles revenus.
En outre, le rapport note que les incendies constituent une grande menace pour les forêts tropicales.
« Près de 70 pour cent des incendies de forêts détectés se produisent dans les tropiques, dont 50 pour cent en Afrique ».
M. Parry a appelé les pays industrialisés à prendre part cette semaine à une conférence historique 'Solutions aux changements climatiques en Afrique' - à l'Assemblée générale des Nations Unies, afin d'aider les pays en voie de développement à s'équiper en technologies leur permettant de développer des sources d'énergie alternatives plus écologiques, telles que l'énergie solaire.
Surmonter l'adversité
Confrontés à l'extrême pauvreté et au manque de ressources, les pays africains doivent également apprendre à surmonter les difficultés que rencontrent leurs populations, a affirmé M. Parry.
« Les pays doivent tenter de réduire la vulnérabilité de leurs populations et prévoir des mesures d'adaptation ».
A cet effet, le rapport du GEIC recommande la mise en place de systèmes de récupération d'eaux pluviales pour appuyer les agricultures trop dépendantes de la pluviométrie ; des assurances intempéries ; des réserves nationales de céréales et des programmes de cantines scolaires.
Le rapport met également en exergue les avantages de la recherche en biotechnologie en Afrique qui peut déboucher sur la mise au point d'une variété de riz résistante à la sécheresse et aux parasites, du maïs résistant à la sécheresse et du mil, sorgho et manioc résistants aux insectes.
Un résumé du rapport du GEIC a été publié en avril 2007.
Créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale et le Programmes des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le GEIC est l'organisme qui fait autorité en matière de changement climatique.
Le panel, qui se compose des meilleurs experts mondiaux, analyse les données scientifiques, techniques et socioéconomiques pour comprendre les conséquences du changement climatique et propose des mesures permettant de s'adapter à ces phénomènes ou d'en atténuer les effets.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.