La répartition de la consommation énergétique nationale montre que le transport est le secteur le plus énergivore, avec 38% de la consommation totale, a affirmé, jeudi 19 septembre 2019, à Lisbonne, Oussama Cherkaoui Jaouad, conseiller à la Direction générale de l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE). Après le transport, viennent ensuite les secteurs du résidentiel avec 25%, de l'industrie avec 21%, du tertiaire avec 8% et de l'agriculture avec 7%, a-t-il ajouté, lors d'un séminaire sur l'Efficacité énergétique, organisé par l'Agence pour l'investissement et le commerce extérieur du Portugal (AICEP) et la Direction générale de l'énergie et de la géologie (DGEG). Il a, par ailleurs, rappelé que le Maroc a adopté dès 2009 une stratégie énergétique basée essentiellement sur les énergies renouvelables (ER) et le développement de l'efficacité énergétique (EE). Cette transition énergétique s'est accélérée, selon lui, en décembre 2015 pour porter la part des ER de 42 % de puissance installée prévue en 2020, à 52% à l'horizon 2030, et la mise en place d'une vision d'EE, dans le but d'atteindre une économie d'énergie de l'ordre de 20% à l'horizon 2030 visant des secteurs comme le transport, le bâtiment, l'industrie, l'agriculture et l'éclairage public. Par rapport à la politique de l'état pour la promotion de la mobilité électrique, il a cité d'abord la volonté affichée à travers la Stratégie Energétique Nationale et les Circulaires du chef du gouvernement sur l'Exemplarité de l'Etat mais aussi comme mesure de mise en œuvre que 10% des nouvelles acquisitions de véhicules soient des véhicules hybrides ou électriques. Dans ce contexte, a fait savoir Cherkaoui Jaouad, l'Agence entame des actions de promotion de la mobilité économe en énergie à travers divers axes, notamment l'intégration de véhicules hybrides dans la flotte de l'AMEE, le lancement au cours de cette année d'une consultation pour la mise en place d'une dizaine de bornes de recharges à Marrakech, le lancement d'une consultation pour l'acquisition d'une dizaine de cyclomoteurs électriques, la mise en place d'un bus électrique sur une ligne à Agadir, ainsi que la normalisation du secteur (étiquetage, bornes…). Revenant sur les actions réalisées au niveau national, il a cité le tramway (Casablanca et Rabat), des bus électriques à Marrakech, l'intégration de véhicules électriques dans la flotte du transport de communes urbaines, la réalisation d'études d'intégration de la mobilité électrique aux niveaux régional et national, l'étude d'intégration de cyclomoteurs électriques à Marrakech, et l'étude sur la mobilité électrique au Maroc en cours de réalisation par la Fédération de l'Energie.