Cette année, 393 attaques terroristes ont été commises en Afrique de l'Ouest, 109 en Afrique de l'Est et 74 en Afrique Centrale. La région du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest est passée de 1 mouvement terroriste au début des années 2000 (AQMI), à une douzaine actuellement. Boko Haram, seul, a perpétré plus de 3.400 attaques depuis le début de la décennie, faisant 36.000 morts. Enfin, de 2922 morts recensés suite à 912 attentats en 2018, on est passé à 4492 morts dans les 5 premiers mois seulement de cette année. Ces chiffres, qui font froid dans le dos, viennent d'être révélés par Nasser Bourita à Ouagadougou. Sur très hautes instructions royales, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération participe, avec le Directeur Général d'Etudes et Documentation, Mohamed Yassine Mansouri, ce samedi 14 septembre 2019 au Burkina Faso aux travaux de la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur la lutte contre le terrorisme. « La recette miracle contre le terrorisme reste à trouver. Mais, les bonnes pratiques existent déjà », a affirmé Bourita, en exposant les grands axes de la stratégie multidimensionnelle du Maroc contre le terrorisme et la radicalisation. «L'approche marocaine repose sur une Vision tracée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dès l'entame de son Règne : coopérative et humaine», a-t-il expliqué. Pour le Maroc, a poursuivi le ministre, la CEDEAO est l'espace le mieux adapté pour gérer une approche structurée et mutualisée de la problématique sécuritaire du Sahel. Par la même occasion, le Royaume a émis le souhait que le Sommet extraordinaire de Ouagadougou soit le début d'une véritable re-mobilisation. «Dans cet esprit, nous appelons à une coalition internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l'Ouest», a conclu Nasser Bourita, en saluant l'initiative franco-allemande de réunir, à l'automne prochain, une conférence sur le Sahel, visant la fondation d'un partenariat pour la sécurité et la stabilité régionale, ouverts aux partenaires internationaux.