Facebook et YouTube ont annoncé mardi 2 juillet 2019, qu'ils allaient œuvrer contre les remèdes présentés comme miracles mais en réalité souvent bidons qui pullulent sur leur plateforme. Sur Facebook, le nombre de « messages faisant des annonces exagérées et sensationnelles sur la santé », dans le but de vendre des produits, sera réduit, a annoncé le réseau social de Mark Zuckerberg, déjà épinglé pour sa diffusion d'infox pendant les campagnes électorales. L'algorithme du réseau social, qui décide ce que voient les utilisateurs sur leur page d'accueil, sera ainsi modifié. YouTube a pour sa part fait des annonces similaires. Ces informations arrivent après des révélations du Wall Street Journal, qui a enquêté sur les affirmations erronées en ligne, comme celle sur l'usage du bicarbonate de soude pour guérir le cancer. « Pour aider les gens à recevoir des informations justes sur la santé, il est impératif que nous minimisions les contenus sensationnels ou trompeurs », a écrit dans un post de blog Travis Yeh, un des responsables de Facebook, qui a déjà engagé des actions le mois dernier pour lutter contre les anti-vaccins. « Nous traitons ça de la même manière que nous avons réduit les contenus de pauvre qualité, comme les pièges à clics, dans le passé: nous identifions des phrases souvent utilisées dans ces messages pour prédire quels seront les messages sensationnalistes (…) et les montrer plus bas sur le fil d'actualité » de l'utilisateur, a précisé Travis Yeh. Le Wall Street Journal a notamment trouvé des vidéos faisant la promotion d'onguents pouvant s'avérer être dangereux, de régimes et de techniques de dépistages non-approuvés. « La désinformation pose un réel problème, notamment sur les sujets médicaux », a expliqué mardi dans un communiqué YouTube, propriété de Google, en annonçant qu'il allait présenter aux internautes un accès à plus de sources sérieuses pour qu'ils vérifient eux-mêmes la véracité des informations qui leur sont montrées.