« Power to X » ou « P2X ». Notez bien cette appellation et son abréviation, on va commencer à beaucoup en parler au Maroc et ailleurs. Elles renvoient à l'énergie de nouvelle génération qui commence à être explorée dans quelques pays du monde et dont le Maroc veut aussi vite en profiter. De quoi s'agit-il ? Visionnez cette vidéo jusqu'à la fin et vous allez avoir toute la réponse. « Power to X » (ou « P2X ») est donc une technologie permettant la transformation d'électricité en un autre vecteur énergétique. Ce vecteur « X » peut être de la chaleur qui satisfait par exemple des besoins industriels ou alimente des réseaux de chaleur. Il peut également être un gaz de synthèse: de l'hydrogène, pour des usages de mobilité, ou du méthane qui peut lui-même être injecté dans le réseau gazier pour des besoins industriels, de chauffage ou de mobilité. Ambition marocaine La technologie « Power-to-X » et ses opportunités au Maroc semble intéresser, au plus haut point, le Royaume. Un atelier a été organisé, lundi 11 février 2019 à Rabat par le ministère de l'Energie, des Mines et du Développement durable, l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et le secrétariat du partenariat énergétique maroco-allemand (PAREMA). Une commission nationale chargée de la préparation d'une feuille de route « Power to X » a été même mise en place à cette occasion. L'atelier a été l'occasion de présenter deux études réalisées simultanément par les instituts allemands Fraunhofer IMWS, IGB et ISI, en vue d'explorer les retombées économiques et écologiques des filières du « Power-to-X » sur le Maroc, indique l'IRESEN dans un communiqué, ajoutant que l'événement a également traité de la mise en valeur des opportunités qui s'offrent au Royaume pour y développer une industrie locale à fort potentiel d'exportation. A la faveur d'une situation géographique et d'un potentiel exceptionnel en énergie éolienne et solaire, le Maroc pourrait capter une part non négligeable de la demande de « Power-to-X », estimée entre 2 et 4% de la demande mondiale en 2030, selon lesdites études, souligne le communiqué, notant que dans cette optique, « l'ammoniac vert » offrirait des opportunités au Maroc pour satisfaire les besoins de son industrie locale des engrais et celle du marché international à long terme. Une troisième étude plus approfondie est prévue, pour l'élaboration de projets pilotes R&D afin de développer l'expérience du Maroc en la matière et d'en faire une plateforme d'investissement pour cette filière, précise la même source, notant que le directeur général de l'IRESEN, Badr Ikken, a présenté dans son mot d'ouverture le projet d'une nouvelle plateforme de recherche marocaine pour le Power-to-X. Cette infrastructure, avec un budget d'investissements estimé à environ 150 millions de dirhams, sera dédiée à la démonstration R&D des technologies « Power-To-X » avec un programme de recherche diversifié sur les applications de l'hydrogène dans la production de molécules vertes à haute valeur ajoutée telles que l'ammoniac et le méthanol, conclut le communiqué. Composition de la commission « Power to X » Appuyée par un consortium d'acteurs publics et privés, les membres de cette commission seront le ministère de l'Energie, des Mines et du Développement Durable, le ministère de l'Economie et des Finances, le ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique et le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La commission comprendra également l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), l'Office chérifien des phosphates (OCP), l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), l'IRESEN, le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), la Fédération de l'énergie et l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN), relève l'Institut. Avec MAP