L'moudir (le directeur), l'oustad (le professeur), l'mital (l'exemple), le mâalem (le maître), le maestro, le gentleman, l'homme des missions impossibles, le radar de l'équipe nationale, le Mozart du ballon rond… Tant de surnoms pour Abdelmjid Dolmi, qui n'aura finalement pas d'hommage. Une énième déception pour ses millions de fans qui attendaient depuis des lustres un petit geste envers le footballeur. Organisé conjointement par la Fondation Mohammed VI des Champions sportifs, présidée par Moncef Belkhayat, ministre de la Jeunesse et des Sports, et le Raja de Casablanca, ce match de gala allait opposer l'Olympique de Marseille, qui allait profiter de la trêve en Ligue 1 pour effectuer un mini-stage au Maroc, à une sélection issue des deux clubs de Casa : le Raja et le Wydad. Mais à moins d'un mois du grand jubilé, la rencontre phare est annulée. C'est Hadj Hannat, président du Raja de Casablanca qui confirme l'information. «Certains articles publiés dans la presse marocaine, arguant que Dolmy mérite une équipe de meilleur standing que l'OM, ont mis en colère ses dirigeants. Ces derniers ont informé la Fondation de leur forfait. Les tenants de cette défection sont également liés à des paramètres d'ordre sportif, à l'état de la pelouse, des infrastructures d'entraînement mis à disposition à Casablanca», confie le président. Si certains disent que Dolmy aurait refusé les modalités financières de cette rencontre, une somme minimale de 90.000 euros lui ayant été garantie par la Fondation, en plus de revenus sponsoring, le joueur rejette toutes ces rumeurs et assure qu'il n'a aucun rapport avec la décision de l'annulation. Le jubilé est encore une fois reporté. 13 ans après que le Maestro ait tiré sa révérence, on peine encore à rendre hommage à cette perle du football marocain, qui nous a gratifié de mille et une victoires sous la houlette du club vert ou encore de l'équipe nationale... A bon entendeur !