A l'occasion de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le Roi Mohammed VI a adressé, le 29 novembre 2016, un message à Fodé Seck, en sa qualité de président du Comité des Nations-Unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. « Notre mission aujourd'hui, dans cette conjoncture régionale et internationale équivoque, c'est d'attirer l'attention et de sensibiliser la communauté internationale sur la nécessité pour elle d'assumer ses responsabilités à l'égard du peuple palestinien, surtout que ses souffrances ont atteint un degré sans précédent, avec l'intransigeance de l'autre partie et la poursuite de sa politique de colonisation, outre les agressions contre les lieux saints à Al Qods Al -Charif, et les tentatives de saper les opportunités d'une solution à deux Etats », a relevé le Souverain. Et d'ajouter : « la fin de la crise du peuple palestinien et l'élimination des causes de l'instabilité dans la région passent par l'établissement d'un Etat palestinien sur la terre palestinienne, résultant des négociations directes entre les parties palestinienne et israélienne, selon un échéancier raisonnable et avec des garanties internationales acceptables pour les deux parties ». Réitérant le soutien constant et permanent du Maroc aux droits historiques légitimes du peuple palestinien, notamment celui d'établir son Etat indépendant sur la terre palestinienne, dans les frontières du 4 juin 1967, un Etat viable et pérenne, ayant pour capitale Jérusalem-Est, vivant côte à côte avec Israël, dans la paix et la sécurité, conformément aux résolutions de la légalité internationale et à l'Initiative de paix arabe, Mohammed VI a réaffirmé le soutien à toutes les initiatives qui vont dans ce sens en s'attachant à stimuler la construction des capacités de l'Etat palestinien, à développer l'économie nationale palestinienne et à assigner à la société civile des rôles élargis pour l'instauration de la paix et de la coexistence. «Mais, en même temps, Nous pensons que ces efforts auront une portée réelle et concrète si, vraiment, des progrès sont réalisés pour permettre aux Palestiniens de disposer de leur Etat à l'intérieur de frontières internationalement reconnues», a précisé le Souverain, notant que tous ces efforts seraient réduits à néant si Israël devait poursuivre la politique de grignotage des terres, de construction de colonies, de verrouillage du blocus imposé à la bande de Gaza, d'agression et de profanation de la Mosquée sacrée d'Al-Aqsa et des autres lieux saints, et de judaïsation d'Al-Qods orientale. « Ceci conduirait, en définitive, à maintenir le Moyen Orient en proie à la tension, à l'insécurité et à l'instabilité, tout en exacerbant le sentiment de désespérance qui pousse à l'extrémisme, à la violence et au terrorisme », a prévenu le Souverain. Mohammed VI a affirmé également que la ville d'Al-Qods doit recevoir l'intérêt qu'elle mérite du fait que tout règlement de la question du Moyen-Orient passe par la préservation du statut juridique de cette ville sainte, considérée comme faisant partie intégrante des territoires palestiniens occupés en 1967. « En Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, issu de l'Organisation de la Coopération islamique, Nous nous adressons à quiconque cherchant à se détourner d'Al-Qods, dans le cadre des efforts de règlement de ce dossier, ou à miser sur le temps pour y imposer un nouveau fait accompli, pour lui dire que par ses agissements, il attise davantage le sentiment d'injustice et ravive encore plus les émotions », a souligné le Roi Mohammed VI en faisant part de sa foi dans la justesse de la cause palestinienne et dans le fait que l'établissement de l'Etat palestinien indépendant et d'un seul tenant sur le plan géographique, est le rêve de toutes les personnes éprises de liberté dans le monde. Le Souverain a conclu son message en réaffirmant son soutien total aux positions adoptées par le président de l'Etat de Palestine Mahmoud Abbas et aux efforts qu'il déploie pour recouvrer les droits inaliénables des Palestiniens, avec, au premier chef, la cessation de l'occupation qui leur est imposée et la mise en place de l'Etat de Palestine indépendant.