L'édition 2025 du SIAM intervient dans un contexte bien particulier : « Chaque édition du salon reflète les grandes orientations du gouvernement en lien avec les conjonctures du moment. Cette année, nous sortons peu à peu d'une longue période de sécheresse qui a fortement impacté l'élevage, l'arboriculture et l'agriculture dans son ensemble », a expliqué le président de la chambre d'agriculture de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Abdeslam Biari. Le Nord, une exception hydrique Contrairement à d'autres régions du Royaume durement touchées, le nord a su maintenir un niveau hydrique acceptable. «Les principaux barrages de la région sont bien remplis. La situation est nettement meilleure que les années précédentes », se félicite le professionnel. Selon lui, « Le Maroc figure aujourd'hui parmi les pays africains les mieux équipés en infrastructures hydrauliques. Les barrages nous permettent non seulement de stocker l'eau, mais aussi d'en optimiser la distribution. » Ce retour à une situation hydrique plus confortable ne doit rien au hasard. Les agriculteurs eux-mêmes ont contribué à cet équilibre en adoptant des méthodes plus économes en eau. « L'irrigation localisée, le goutte-à-goutte, la rationalisation des ressources... Tous ces efforts portent leurs fruits. Les producteurs travaillent bien, et les marchés sont pleins de produits locaux. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour l'instant », a-t-il assuré. Diversité agricole et essor industriel Le président n'a pas manqué de mettre en avant la richesse et la diversité agricole de sa région. « Nos huit provinces ont chacune leur spécialité. Al Hoceïma, Chaouen, Ouezzane sont connues pour leurs arbres fruitiers, leurs cultures céréalières et l'élevage. Le bassin du Loukkos, lui, approvisionne tout le Maroc en légumes variés, fraises, pommes de terre, betteraves sucrières... » Mais la région nord, ce n'est pas que l'agriculture. « Tanger est en train de s'imposer comme une véritable capitale industrielle du Royaume, grâce à sa position stratégique et à la complémentarité de ses infrastructures de transport : terrestre, maritime et aérien. Le tout dans une région également riche sur le plan touristique », a-t-il relevé. Entre barrages pleins, gestion hydrique raisonnée, diversification des cultures et infrastructures modernes, la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma semble avancer avec confiance. Et le président de conclure : « Le Maroc a toutes les raisons de croire en son agriculture. Il nous reste à encourager nos producteurs et à reconnaître le travail accompli. »