La COP29 mettra l'accent sur la définition d'un nouvel objectif de financement pour soutenir l'action climatique, tout en renforçant les efforts des pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et bâtir des communautés résilientes. Parmi les priorités figure la mise à jour des Contributions Déterminées au niveau National (CDN), afin de couvrir tous les secteurs économiques et accélérer la transition vers la sortie des combustibles fossiles. Les attentes sont élevées, surtout après le premier « bilan mondial » établi lors de la COP28. Ce rapport a révélé l'urgence de réduire les émissions de 43 % d'ici 2030 pour limiter le réchauffement à 1,5°C, pointant du doigt l'insuffisance des actions actuelles. Ce rapport exhorte les parties à intensifier leurs efforts, notamment en triplant les capacités d'énergies renouvelables, en diminuant la dépendance au charbon et en fixant des objectifs plus ambitieux pour 2025. L'objectif ultime demeure de maintenir le réchauffement climatique en dessous de +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, conformément à l'Accord de Paris. Financement Climatique. Un défi crucial Au cœur des discussions de cette COP29 se trouve la question des financements climatiques. Les pays en développement, qui subissent les conséquences les plus graves du réchauffement tout en étant parmi les moins responsables des émissions, demandent un soutien accru. Des voix telles que celles du Premier ministre de la Grenade, Dickon Mitchell, ont résonné à la tribune, appelant à multiplier par dix les financements actuels pour atteindre un objectif ambitieux de 1 000 milliards de dollars par an. Ces fonds sont essentiels pour permettre aux pays vulnérables d'adapter leurs infrastructures et de renforcer leur résilience face aux catastrophes climatiques. L'Afrique au centre des discussions Les pays africains, parmi les plus durement touchés par le réchauffement climatique, se sont exprimés en nombre lors de cette édition, réclamant une plus grande solidarité internationale. Jean-Baptiste Havugimana, représentant la Communauté est-africaine, a souligné l'importance des infrastructures adaptées pour prévenir les inondations et autres catastrophes. L'Afrique, qui ne représente que 3 % des émissions mondiales depuis 1850, perd chaque année entre 7 et 15 milliards de dollars en raison des impacts climatiques. L'expérience marocaine partagée Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a réitéré l'engagement du Maroc à intensifier ses efforts climatiques. Le pays, pionnier en matière d'énergies renouvelables, vise à porter à 52 % la part des énergies propres dans son mix énergétique d'ici 2030. Le Maroc, fidèle à la vision royale, continue de promouvoir des initiatives telles que l'Initiative pour l'adaptation de l'agriculture africaine (Triple A), visant à renforcer la résilience du secteur agricole face aux défis climatiques. Le Maroc a d'ailleurs actualisé sa contribution déterminée au niveau National (CDN) pour inclure des projets innovants tels que le dessalement de l'eau de mer à l'aide d'énergies renouvelables, ainsi que le développement de l'hydrogène vert. Akhannouch a également mis en avant la nécessité de solutions de financement durables, incluant des mécanismes d'assurance pour aider les pays les plus vulnérables. L'Appel à l'action. Une responsabilité partagée Le message de cette COP29 est clair : chaque pays doit intensifier ses efforts pour éviter les scénarios catastrophiques liés à l'inaction climatique. Le coût des phénomènes extrêmes, que ce soit les incendies en Amérique du Sud ou les inondations en Asie, rappelle que la crise climatique est une menace universelle. Il est impératif que les plus grands émetteurs, notamment les pays du G20, assument leur part de responsabilité. En gros, la COP29 marque un tournant où les engagements financiers et les objectifs de décarbonation ne doivent plus être simplement déclaratifs, mais doivent se traduire par des actions concrètes. Le monde ne peut plus se permettre de retarder les décisions nécessaires pour un avenir durable.