Doté des ressources solaires et éoliennes parmi les plus compétitives, ainsi que d'une expérience reconnue dans l'attractivité des investisseurs, le Maroc entend jouer un rôle important dans la réponse aux enjeux majeurs de neutralité carbone, a souligné ce mercredi à Bakou le Chef du gouvernement. Suivez La Vie éco sur Telegram Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a mis en avant, ce mercredi 13 novembre à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, dans le cadre de la tenue de la COP 29, l'expérience du Royaume en matière d'adaptation aux changements climatiques. Sous la conduite de Sa Majesté le Roi, le Maroc s'est engagé depuis de nombreuses années à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique, tant aux niveaux national et international que continental, a indiqué Akhannouch. Les énergies renouvelables au Maroc représentent aujourd'hui environ 40% de la capacité de production électrique, un chiffre qui sera porté à 52% avant 2030, a-t-il précisé. Il a aussi rappelé le lancement de l'Initiative pour l'Adaptation de l'Agriculture Africaine (Triple A). Cette initiative est porteuse d' »une vision audacieuse : transformer l'agriculture africaine et protéger l'environnement, pour faire face au changement climatique », a fait savoir le Chef du gouvernement, qui a félicité l'Azerbaïdjan pour l'organisation de la COP29 et pour son engagement constant tout au long de la préparation de cet événement d'envergure. En collaboration étroite avec l'Initiative Africaine d'Adaptation, l'Initiative Triple A poursuit son action sur trois principaux axes, à savoir l'amélioration de la gestion des sols, l'accès accru à l'eau pour l'irrigation et l'intégration des technologies agricoles résilientes, a expliqué Akhannouch. Aussi, le Maroc a déjà entamé l'actualisation de sa Contribution Déterminée au Niveau National (CDN), en revoyant à la hausse ses ambitions de décarbonation et en intégrant de nouveaux projets structurants, notamment le dessalement de l'eau de mer via l'énergie renouvelable, la valorisation de la biomasse ainsi que l'hydrogène vert, a-t-il enchaîné. Doté des ressources solaires et éoliennes parmi les plus compétitives, ainsi que d'une expérience reconnue dans l'attractivité des investisseurs, le Maroc entend jouer un rôle important dans la réponse aux enjeux majeurs de neutralité carbone, a-t-il souligné. « Le Maroc assume pleinement ses responsabilités. Cependant, ces défis concernent chaque nation de la planète, en particulier les pays les plus industrialisés », a dit le Chef du gouvernement. Les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique, qui deviennent plus fréquentes et intenses, génèrent des pertes humaines et économiques considérables et affectent la sécurité alimentaire, les infrastructures de santé et l'accès à l'eau potable, a-t-il déploré. Le monde attend de la COP29 des engagements concrets pour accélérer la transition écologique et fournir de manière solidaire les moyens nécessaires à sa mise en œuvre, notamment les solutions de financement durables pour les fonds d'adaptation et les mécanismes d'assurance climatique, pour permettre aux pays les plus vulnérables, souvent les moins responsables des émissions historiques, de renforcer leur résilience, a conclu le chef du gouvernement. La COP 29 (11-22 novembre) met essentiellement l'accent sur le financement climatique, eu égard au besoin de permettre à l'ensemble des pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies ainsi que sur les moyens de subsistance contre l'aggravation des effets du changement climatique, notamment pour les communautés vulnérables.