Dans un communiqué, rendu public au lendemain d'une première journée de campagne électorale marquée par des violences et des accrochages entre partis politiques rivaux, le ministère souligne l'importance du respect, par les leaders de partis politiques et les coalitions de partis engagés dans cette campagne, des valeurs démocratiques et de la cohésion sociale pour garantir une période électorale paisible et respectueuse des droits de tous. Le ministère, en tant que garant de la sécurité publique, a également réaffirmé son engagement à veiller à la sûreté de chaque citoyen tout au long de cette période sensible, selon le communiqué. "Des dispositifs adaptés sont mis en place pour assurer la tranquillité et la sérénité de tous les Sénégalais, permettant ainsi à chacun d'exprimer librement ses opinions dans un climat pacifique", souligne le texte. Le ministère de l'Intérieur en charge de l'organisation des élections, exhorte ainsi toutes les parties prenantes "à adopter un discours apaisé et constructif", en vue de favoriser une campagne digne et exemplaire en mettant l'accent sur la responsabilité collective envers la stabilité démocratique. Le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique assure aussi "qu'il reste mobilisé pour garantir que cette campagne se déroule dans les meilleures conditions de sécurité pour l'ensemble de la population". L'objectif est de maintenir un climat de sérénité et d'encourager un processus électoral respectueux et pacifique, contribuant ainsi à renforcer la démocratie sénégalaise, souligne-t-on de même source. De son côté, le ministère de la Justice a annoncé que des enquêtes seront diligentées suite à des agissements et propos ''susceptibles de revêtir une qualification pénale'' et notés à Dakar, dans le cadre de la campagne pour ces législatives anticipées du 17 novembre. "Dans le cadre de la campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, il a été constaté des agissements et propos susceptibles de revêtir une qualification pénale pouvant exposer leurs auteurs à des poursuites'', a indiqué le ministère dans un communiqué ajoutant que "des enquêtes sont diligentées pour situer les responsabilités sur les faits survenus en ce début de campagne dans le département de Dakar". La campagne électorale a commencé officiellement dimanche au Sénégal et durera jusqu'au 15 novembre. Un total de 41 listes de candidats sont en lice, incluant des partis politiques, des coalitions et des entités regroupant des candidats indépendants. Dimanche à Dakar, la caravane du parti PASTEF au pouvoir, dirigé par Ousmane Sonko, a été attaquée par des individus non encore identifiés et dans la nuit, le siège de Taxawu Sénégal, dont le leader est Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et candidat à la présidentielle de mars dernier, a été saccagé et incendié, selon la presse locale. L'actuelle Assemblée nationale est dominée par l'ancienne mouvance présidentielle, "Benno Bokk Yakaar" (BBY, Unis pour l'espoir) avec 83 députés. MAP