La croissance économique du Zimbabwe devrait ralentir à 2% en 2024, contre 5,3% l'année dernière, en raison de la sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Nino, a annoncé le Fonds monétaire international (FMI). «L'économie est restée résiliente malgré les vents contraires, mais la croissance devrait ralentir en raison de la sécheresse, avant de rebondir pour atteindre 6% en 2025, soutenue par une reprise de l'agriculture et des projets d'investissement en cours dans le secteur manufacturier», a indiqué le FMI. Les projections du Fonds sont similaires à celles de la Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ), qui a révisé à la baisse la croissance du produit intérieur brut (PIB) de ce pays d'Afrique australe à 2%. L'institution financière a également averti que l'augmentation des importations aggrave les perspectives de la balance des paiements, étant donné que le Zimbabwe doit importer une quantité substantielle de céréales pour augmenter l'offre locale à la suite de la sécheresse, qui a réduit la production céréalière de 77%. En revanche, elle s'est félicitée de l'impact positif de la nouvelle monnaie, Zimbabwe Gold (ZiG), introduite en avril, expliquant qu'elle a apporté la stabilité du taux de change et mis fin à l'épisode de volatilité macroéconomique survenu au cours du premier trimestre de l'année. «En supposant que la stabilisation macroéconomique se poursuive, l'inflation cumulée pour le reste de l'année devrait s'établir à environ 7%, » a-t-elle indiqué.