En effet, Ruto a annoncé qu'il ne signerait pas de projet de loi de finances prévoyant des augmentations d'impôts, un jour après que ces affrontements entre la police et les manifestants à l'assemblée et dans tout le pays ont fait au moins 23 morts et de nombreux blessés. «En écoutant attentivement le peuple kényan qui a dit haut et fort qu'il ne voulait rien avoir à faire avec ce projet de loi de finances pour 2024, je l'admets. Et par conséquent, je ne signerai pas le projet de loi de finances pour 2024, et il sera ensuite retiré », a-t-il déclaré lors d'un discours télévisé. Pour sa part, le vice-président Rigathi Gachagua a demandé aux jeunes d'annuler les manifestations pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines et de destruction de biens, et a reproché aux services de renseignement de donner de mauvais conseils au gouvernement. Ruto a par ailleurs déclaré qu'il allait maintenant entamer un dialogue avec la jeunesse kényane, sans entrer dans les détails, et travailler sur des mesures d'austérité, en commençant par des coupes dans le budget de la présidence, pour aider à lutter contre le déficit budgétaire.