Dans un communiqué parvenu samedi à la MAP, l'OSPDH a condamné ces exactions qui violent le droit à la vie de la population des camps de Tindouf, tenant l'Etat algérien et les dirigeants du Polisario pour responsables de ces crimes. Au mépris total des craintes exprimées par les organisations internationales et dans des rapports onusiens, dont celui du Secrétaire général des Nations Unies, quant à la récurrence de ces crimes, les forces algériennes ont délibérément exécuté trois jeunes civils séquestrés dans les camps de Tindouf, issus du camp de Dakhla, près du site minier "Ghar Ajbilat", au sud de Tindouf. L'Observatoire a appelé à traduire en justice les auteurs de ces violations, et ce, conformément au droit international des droits de l'Homme et au droit international humanitaire, partant du fait que ces crimes sont imprescriptibles. L'OSPDH a également exhorté l'Algérie à mener une enquête urgente et impartiale pour mettre la lumière sur les circonstances de ces crimes et d'établir les responsabilités. Les cas d'assassinats commis par l'armée algérienne contre des jeunes séquestrés dans les camps de Tindouf qui ne représentent aucun risque ou danger pour l'ordre public et la sécurité continuent malheureusement à être enregistrés, a regretté l'Observatoire, soulignant que ces cas peuvent être classés parmi les meurtres systématiques qui persistent depuis plusieurs décennies dans les camps de Tindouf. L'OSPDH a assuré avoir reçu plusieurs dossiers de victimes d'exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, perpétrées par les forces de sécurité algériennes contre les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, précisant que les victimes ont été tuées par balles ou brûlées vives. Tout en rappelant que le droit à la vie est garanti par l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et l'article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l'Observatoire a noté que les circonstances exceptionnelles, y compris l'état de guerre, la menace de guerre, l'instabilité politique interne ou toute autre situation d'urgence, ne peuvent être invoquées pour justifier des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires. L'OSPDH a déploré que les autorités de l'Etat algérien continuent de procéder à des exécutions en dehors de toute procédure judiciaire ou légale, relevant que l'Etat algérien, en vertu du droit international, est tenu d'enquêter sur les abus et les exécutions arbitraires commis contre les jeunes des camps de Tindouf. Tout manquement de la part de l'Algérie à enquêter sur ces exécutions constitue une violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a-t-il soutenu.