Les fraises marocaines sont actuellement au centre d'une alerte sanitaire en Europe. Face à la détection d'une contamination par l'hépatite A dans un lot de fraises exportées, les craintes liées à la sécurité alimentaire ont immédiatement pris le dessus. Le Système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) a émis cette notification le 14 février, classant le risque de contamination par le Norovirus de génotype II comme "sérieux". La détection de cette contamination a eu lieu lors d'un contrôle en Espagne, où les niveaux de contamination ont été trouvés au-delà des seuils autorisés. L'inquiétude de l'Union européenne réside dans le potentiel risque pour la santé publique, suggérant une possible utilisation d'eaux usées pour l'irrigation des cultures. L'ONSSA a réagi rapidement en lançant une enquête sérieuse pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire. Contacté par l'Observateur du Maroc et d'Afrique, l'office indique que la ferme identifiée comme étant à l'origine du lot incriminé et appartenant à la société objet de l'alerte, a été ciblée pour des investigations approfondies. Des échantillons représentatifs ont été prélevés. Ils sont actuellement entre les mains de laboratoires agréés par l'ONSSA, où des analyses détaillées sont en cours. Cette mesure vise à évaluer la qualité des fraises en question et à identifier tout éventuel risque sanitaire. Contrôle renforcé En attendant les résultats des analyses, des mesures préventives sont actuellement mises en œuvre pour éliminer tout risque potentiel pour la santé publique. Il est essentiel de préciser que le lot de fraises faisant l'objet de cette alerte était spécifiquement destiné à l'exportation et n'était pas destiné au marché local. L'ONSSA souligne que cette alerte ne concerne pas les consommateurs nationaux. Le plan de contrôle et de surveillance élaboré par les autorités sanitaires a englobé des centaines d'échantillons de fruits rouges, tous jugés conformes aux normes sanitaires en vigueur. Parallèlement, les contrôles et inspections sont intensifiés. Le Maroc, faible taux d'alerte comparé à d'autres Pays Dans le panorama des alertes sanitaires, le Maroc se distingue par un taux d'occurrence relativement bas par rapport à d'autres nations. Sur les 281 cas d'excès de pesticides enregistrés dans l'Union européenne au cours de la campagne actuelle (2023/2024). Le Maroc est signalé pour trois alertes, concernant spécifiquement les poivrons, les abricots et les olives destinés à l'Europe. Cela le place parmi les pays à faible incidence, comparé à des nations telles que la Turquie (68 cas), l'Egypte (43 cas) et l'Inde (20 cas). Les fruits et légumes espagnols, ont été testés positifs pour présence excessive de pesticides à 6 reprises, tandis que la France et l'Italie ont respectivement fait l'objet de deux et sept signalements.