Après une carrière scientifique qui s'étend sur près de 30 ans, Rajaa Cherkaoui El Moursli a marqué l'histoire grâce à ses recherches déterminantes ayant confirmé l'existence du boson de Higgs, la particule responsable de la création de la masse. Son excellence lui a permis d'être distinguée en 2023 dans le classement de Forbes des 50 femmes de plus de 50 ans les plus influentes d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient. Portrait. Un parcours inspirant Née au Maroc, Rajaa Cherkaoui El Moursli a surmonté les obstacles culturels de son époque pour poursuivre une carrière scientifique. Convainquant son père de lui permettre de poursuivre des études supérieures en France au début des années 1980, elle a tracé son chemin vers l'excellence. Diplômée en physique nucléaire en 1982, elle est ensuite devenue professeure-chercheuse à la faculté des sciences de l'Université Mohammed V à Rabat. En 1996, elle a pris les rênes du Laboratoire de Physique Nucléaire, façonnant ainsi l'avenir de la recherche nucléaire au Maroc. En 2013, elle en devient la vice-présidente et en 2015 elle est nommée membre résident de l'Académie Hassan II des sciences et techniques. Pionnière, elle a lancé le premier programme de master en physique médicale dans le pays, soulignant son engagement envers l'éducation et la recherche. Des reconnaissances internationales Son dévouement exceptionnel a été reconnu par des distinctions majeures. En 2015, elle a reçu le prix L'Oréal-UNESCO, marquant ainsi sa place parmi les femmes scientifiques les plus éminentes. Elle a également été classée en 2022 parmi les 200 chercheurs les plus influents au monde selon l'Alper Dodger Scientific Index. Membre de l'Académie Hassan II des sciences et technologies, de l'Académie africaine des sciences, et de l'Académie européenne des sciences et des arts, elle continue de façonner le paysage scientifique. Son engagement envers la recherche et l'éducation, fait d'elle une figure emblématique de la science au Maroc et au-delà. Un engagement pour l'avenir Rajaa Cherkaoui El Moursli est l'une des précurseurs de la participation officielle du Maroc à la collaboration internationale Atlas au CERN et fait partie du premier groupement de recherche internationale (GDRI) mis en place par le CNRS français et le CNRST marocain dans le cadre de l'expérience Atlas. Elle ne se contente pas de repousser les frontières de la connaissance. En tant que membre du conseil d'administration du CNRST, elle œuvre pour l'essor de la recherche au Maroc. Elle s'engage également dans des actions visant à encourager les jeunes, en particulier les filles, à s'intéresser aux sciences.