Selon les données du HCP, les ménages marocains ont dépensé plus de 18 milliards de dirhams en 2023, tandis que les prix de la viande ont augmenté d'environ 21% entre 2019 et 2023. En se basant sur l'évolution des prix de la viande au cours de cette période, le prix moyen des animaux sacrifiés est estimé à 2 400 dirhams en 2023. En 2019, les dépenses totales des ménages marocains lors de l'Aid Al Adha s'élevaient à 15,4 milliards de dirhams, représentant 42% du budget mensuel des 10% des ménages les plus défavorisés, tandis que cette part était de seulement 13,3% pour les 10% des ménages les plus aisés. Le prix moyen des animaux sacrifiés par ménage était de 2 000 dirhams en 2019, enregistrant ainsi une augmentation de 8,7% par rapport à 2013. Les dépenses en viande à l'occasion de l'Aid Al Adha représentaient 29% du budget annuel des ménages consacré à la consommation de viande, avec une part de 32,6% pour les ménages appartenant aux 20% de la population la plus pauvre et de 25,5% pour ceux appartenant aux 20% de la population la plus aisée. Les statistiques indiquent également que 7,9% des ménages n'ont pas accompli le rituel du sacrifice lors de cette période en 2019-2020, avec un taux de 9,6% en milieu urbain et de 4,1% en milieu rural. Ces chiffres étaient respectivement de 4,7% en 2013-2014 et de 5,2% en 2000-2001. De plus, il semble y avoir une corrélation positive entre le niveau de vie et le niveau d'instruction du chef de ménage et le non-accomplissement de ce rituel. Environ un ménage sur six (16,4%) appartenant aux 20% de la population la plus aisée ne célèbre pas cette fête, tandis que ce taux est de 2,5% pour les ménages appartenant aux 20% de la population la plus pauvre. De même, 17,2% des ménages dont le chef de famille a atteint un niveau d'études supérieures ne pratiquent pas ce rituel, contre 6,5% pour les ménages dont le chef de famille n'a aucun niveau scolaire.