Ce programme prospectif de réduction de l'impact du déficit pluviométrique et de la conjoncture mondiale sur l'activité agricole comprend trois axes: La protection du capital animal, la protection du capital végétal et le soutien aux filières, et le renforcement des capacités de financement du Crédit Agricole. L'enveloppe totale allouée à l'opération est d'environ 10 milliards de dirhams. 5 milliards de dirhams seront consacrés pour la protection du capital animal à travers la subvention de l'orge et des aliments importés destinés au bétail et à la volaille, 4 MMDH pour le soutien aux filières agricoles via la subvention des prix de certains intrants, comme les semences et les engrais. Le reste soit 1 MMDH sera affecté au renforcement des capacités financières de la banque Crédit Agricole en vue de soutenir les agriculteurs. Pour réduire les prix des fruits et légumes Afin de faire face à l'augmentation des prix des intrants, tels que les semences et les engrais, qui a entraîné une hausse des coûts de production de certains légumes de base, un programme de subventions a été mis en place. Dans le cadre de ce programme, des mesures seront prises pour réduire les coûts de production. Ainsi, une subvention de 1 milliard de dirhams sera accordée pour les semences et les plants de tomate, et une autre de 580 millions de dirhams sera prévue pour les semences certifiées de pommes de terre. De plus, une enveloppe de 120 millions de dirhams sera allouée pour réduire les coûts de production de l'oignon en soutenant l'acquisition de semences. Enfin, 2,3 milliards de dirhams sera consacrée à la subvention des engrais, dont les prix ont augmenté en raison de la conjoncture actuelle. Rétablir les équilibres Dans son allocution à cette occasion, le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a mis l'accent sur la volonté du gouvernement de soutenir les agriculteurs et les éleveurs afin d'alléger les charges qu'ils supportent et contribuer à la baisse du coût de la production agricole. «Parallèlement à ces mesures conjoncturelles, le gouvernement s'activera sur le moyen terme à rétablir progressivement les équilibres des différentes filières et à restaurer la dynamique de tous les secteurs productifs affectés par la crise, tout en poursuivant les investissements structurants visant à renforcer la résilience de l'agriculture nationale, en prenant en considérations les différentes mutations, notamment celles climatiques », a-t-il assuré en appelant toutes les parties signataires de la convention-cadre à veiller à la mise en œuvre optimale de ce programme, dans le total respect de l'échéancier arrêté. Cette convention-cadre a été en effet, signée par la ministre de l'Economie et des Finances, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, le président du directoire du groupe Crédit Agricole, le président de la Fédération des Chambres d'Agriculture, le président de la Confédération Marocaine d'Agriculture et de Développement Rural (COMADER), le président la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de production et d'exportation des Fruits et Légumes (FIFEL), le président de la Fédération Interprofessionnelle de la Filière Lait (Lait-Maroc), le président de Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA), le président de la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR) et par le président de la Fédération Interprofessionnelle des Activités Céréalières (FIAC ). Il est à rappeler qu'en application des Hautes Instructions Royales, le gouvernement avait mis en œuvre, au cours de l'année 2022, un programme exceptionnel de réduction de l'impact du déficit pluviométrique, pour un coût global de 10 milliards de dirhams.