Sur un ace, Ons Jabeur se qualifie pour les quarts de finale de Wimbledon pour la première fois de sa carrière. Après une victoire écrasante face à Iga Swiatek (5-7 ; 6-1 ; 6-1), la jeune tunisienne âgé de 26 ans joue désormais dans la cour des grands et écrit fièrement l'histoire tennistique du monde arabe. Ons Jabeur élimine Iga Swiatek 24ème au classement WTA et tête de série n°21 à Wimbledon, Ons Jabeur, redoutée notamment pour son coup fétiche, -les amorties de revers-, est bien partie pour laisser son empreinte sur l'herbe de Birmingham en emportant à l'aise les huitièmes de finale. « Beaucoup de coaches m'ont dit d'en faire moins, mais je suis obstinée et, aujourd'hui, ils me soutiennent », rigole-t-elle en conférence de presse. Championne populaire en Tunisie, Ons Jabeur a toujours revendiqué son parcours 100% tunisien. « Elle intègre le club des grands », titre le journal arabophone Alchourouk, propulsant à la Une le tennis, fait rare dans un pays où le foot est roi et qui subit actuellement une troisième vague de Covid s'apparentant à un "tsunami" selon les spécialistes de la Santé. A 26 ans, Jabbeur enchaîne les premières : en janvier 2020, elle était devenue la première représentante du monde arabe à atteindre les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem, en Australie. Avant Wimbledon, elle a remporté le tournoi de Birmingham, une première sur le circuit WTA pour une joueuse maghrébine. Originaire de Hammam Sousse, un quartier modeste situé non loin de la ville balnéaire, elle a débuté le tennis dès l'âge de trois ans. Elle s'est entraînée dans un club qui avait pour tout terrain d'équipement les courts de tennis des hôtels voisins, jouant les tournois contre des garçons faute de structure féminine. En 2011, en pleine révolution tunisienne, Jabeur, 16 ans, se fait connaître en remportant le tournoi Juniors de Roland-Garros. 10 ans plus tard, elle confirme son parcours exemplaire et peut très bien faire partie du club très fermé des meilleures joueuses mondiales.