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Une malbouffe généralisée
Publié dans L'observateur du Maroc le 19 - 06 - 2009

Au menu graisses, féculents et sucres, de quoi faire pâlir le plus tolérant des nutritionnistes. La malbouffe n'est ainsi plus l'apanage des pays développés comme on se bornait encore à le répéter il y a tout juste 20 ans.
Plus c'est gras, plus c'est bon
12h30, Rabat-Agdal. Téléopérateur, Hicham n'a qu'une heure de pause, pas sufisant pour rentrer chez lui, heureusement les snacks ne manquent pas sur l'avenue Fal ould Oumeir. Détail de la commande : Frites, burger et coca. Fibres ? Céréales? Fruits? Jamais entendu parler, ça ne doit pas se vendre par ici… La logique veut qu'après une dure matinée de labeur, il faille amortir tous ses efforts par un repas pantagruélique, digne du plus dangereux fast food new yorkais. On n'a vraiment rien à envier de ce côté-là. «J'habite loin d'ici, autant m'acheter quelque chose et le manger vite fait en attendant de rentrer chez moi le soir» explique t-il «L'avantage avec les snacks c'est qu'il en a pour toute les bourses et tous les goûts». Hicham est le prototype même du consommateur new age, à peine préoccupé par les risques d'une alimentation anarchique et peu enclin à changer de régime. «L'industrialisation de l'alimentation et la mondialisation du commerce favorisent la production, le transport et la consommation d'aliments bon marché, très énergétiques et à faible intérêt nutritionnel» affirme le professeur Hassan Aguenaou, Directeur de l'unité mixte de recherche en nutrition et alimentation de l'université Ibn Tofaïl. Presque partout, selon lui, les traditions alimentaires sont bafouées et les repas bâclés. «Nous sommes tous devenus dépendants d'un mode de consommation où le contact avec les aliments complets et naturels, se perd de plus en plus». Par manque de temps et souci de facilité, les gens ont tendance à acheter tout et n'importe quoi pourvu que cela ait bon goût (ce qui est hélas presque toujours le cas). Un reflexe qui apparaît même au moment des courses : Pizza surgelés, biscuits apéritifs, Corn flakes au chocolat, pâtes à tartiner, les rayons des grandes surfaces regorgent de ces denrées «Rigolotes» «mangeables sur le pouce» et appréciées de tous. A noter que personne ne pense à s'informer de la composition nutritive de ce que l'on pourrait sans ambages qualifier de gadgets comestibles. «On n'aurait pas parié la-dessus, mais aujourd'hui la Junk Food mania est devenue une réalité dans toutes les couches sociales» nous dit Amina Slaoui, nutritionniste et endocrinologue à Casablanca. «Auparavant, la population mangeait sainement, prenait le temps de s'attabler le temps nécessaire. Seulement le rush de la vie quotidienne a pris le dessus, dans leurs cuisines d'autres font la part belle à toute sorte de fritures, vous connaissez la suite». Effectivement. Rien qu'en 2005, le tiers des Marocains souffraient de maladies cardio-vasculaires, tandis que le diabète lui concernait près de deux millions d'individus.
Malbouffe de luxe et malbouffe du pauvre.
Tous le monde est concerné, du lambda à faible revenu à celui de la haute, en passant par le Marocain moyen. C'est connu quand on mange on ne compte pas! La seule différence entre ces personnes réside dans leurs points d'approvisionnement : Snacks branchés pour les uns et gargotes du Derb pour les autres. Ces derniers présenteraient des dangers supplémentaires dans la mesure où «de nombreuses normes relatives à la conservation et à l'hygiène ne sont pas respectées» dixit Dr Samira Sénouci, chef du département de microbiologie alimentaire à l'Institut national d'hygiène du Maroc.
Aucune Campagne de sensibilisation
Alors qu'en Europe, tous les prétextes deviennent bons pour inciter les ménages à une plus grande consommation de fruits et légumes, rien au Maroc n'est vraiment mis en œuvre à cet effet. On a trop souvent tendances à s'appuyer sur la conscience des citoyens, lesquels sont paradoxalement exposés à des publicités tentatrices. Les 4 x 3 des chaînes de restauration rapide, les séquences TV et autres insertions rivalisent d'ingéniosité pour pousser les gens à acheter ou plutôt à mal manger, et ça marche plutôt ... bien. «Les principales campagnes orchestrées par le ministère dans le domaine nutritionnel ont pour objet la promotion des aliments fortifiés ou la sensibilisation quant à certains comportement de base notamment l'allaitement. Concernant les habitudes alimentaires nous n'avons encore rien de bien concret ou de bien structuré» reconnaît Leila Acharaï, chargée de suivi de la stratégie de fortification au ministère de la Santé. «Quand bien même il nous arrive d'inculquer des notions nutritionnelles, c'est seulement et sporadiquement par le biais des actions précitées» regrette-t-elle. «Une campagne d'incitation au Manger mieux serait pourtant très profitable pour les citoyens qui méconnaissent souvent les incidences d'une mauvaise alimentation». Mais c'est vrai, on oubliait… la malbouffe c'est valable seulement en Occident pas au Maroc…


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